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Critique de Bougnadour


En mathématique les sous-ensembles flous servent pour représenter l'incertitude et l'imprécision, dans le cas du livre de Jacques Laurent écrit en 1981, cette théorie ne sera pas utile : le roman est très précisément raté.
Il débute pourtant bien, comme une nouvelle version des Liaisons dangereuses avec un dénommé Paul en Valmont et une Juliette en Merteuil. Les deux mêlent à leur liaison des jeux pervers où ils n'hésitent pas à humilier des partenaires sexuels choisis pour cela.

Puis Paul Bâche qui travaille dans une boite de production décide de tout plaquer pour redevenir cinéaste et de partir en Inde pour des repérages. S'en suivent des pages laborieuses pendant lesquelles Paul, avant son départ, fait le tour de ses maitresses et cherche à convaincre Juliette de l'accompagner.
Juliette ne voulant pas le suivre, pousse dans ses bras la jeune Lise pour l'accompagner, évidemment elle ne pourra que succomber à l'irrésistible Paul qui pourtant n'a que sa mollesse et son égoïsme comme charme.
Mais un suspens insoutenable va s'installer, Paul est peut-être gravement malade. du coup Juliette débarque en Inde et emmène Paul et Lise à Tahiti, ce qui nous vaut d'affolantes scènes saphiques sur les plages ensoleillées car Juliette et Lise finissent par se rapprocher pendant que Paul se tape une locale.

Pour relancer un roman qui sombre dans l'ennui l'auteur invente une vengeance qui arrive comme un cheveu sur la soupe, Juliette n'avait pas choisi Tahiti au hasard elle a un compte à régler avec un homme qui avait provoqué la mort de son père.

On se croirait dans un de ces films, dont le cinéma français à le triste secret, farcis de dialogues insipides, avec de fades histoires d'amour ou de cul dans un monde de petits bourgeois névrosés qui vivent comme une douleur l'ennui chic qu'ils partagent une clope à la bouche et un verre de whisky à la main. le pire est l'absence de sentiments accordés aux protagonistes, ils traversent le roman sans rien ressentir l'auteur les laissant murés dans leur égoïsme.

Pour une première lecture c'est très décevant, peut être Jacques Laurent était-il plus intéressant dans la série Caroline Chérie écrite sous le pseudo de Cecil Saint-Laurent ?
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