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Critique de PhilippeCastellain


On ne l'apprend pas forcément à l'école, mais pour la Chine la Seconde Guerre Mondiale commença en 1937, et pas en 1939. Conscient de sa petite taille et de son manque de ressources naturelles, convaincu de sa supériorité raciale, le Japon décida de se tailler un empire à la hauteur de ses ambitions. Et face aux appétits du minuscule nippon, le colosse aux pieds d'argile chinois se trouva fort démuni. L'attaque prit Tchang Kaï-chek totalement au dépourvu, alors qu'il tentait de mettre au pas les seigneurs de la guerre et d'en finir avec la guérilla communiste. Son armée, bien que pléthorique, était sous-équipée. Leur armement était inférieur dans tous les domaines, mais il y en avait un où il était catastrophique : l'aviation. Tchang Kaï-chek décida alors d'utiliser les services d'un ex-officier américain aux idées novatrices…

Le livre retrace les efforts que déploya Chennault pour construire une force capable de résister à ce qui était alors l'une des meilleures aviations du monde. D'abord avec des équipages purement chinois – un échec total. Puis en engageant des mercenaires de tous les pays du monde – un peu mieux mais nouvel échec. Et enfin, en recrutant des volontaires directement dans l'armée américaine. Les Tigres Volants étaient nés.

On découvre les années de combats à travers la Chine et la Birmanie, la lutte héroïque en perpétuelle infériorité numérique, les tactiques mises en place avec succès pour tirer le meilleur parti de leurs forces et des faiblesses des japonais, l'impressionnante série de victoires… Mais aussi les colossales difficultés techniques, et l'ingéniosité déployée pour y pallier avec des moyens rudimentaires (vive le chewing-gum), voir archaïque (la main d'oeuvre étant illimitée). Mais ce n'était rien en comparaison des problèmes politiques (dans un état où le népotisme était omniprésent), administratifs (et l'administration tatillonne) et commerciaux (mais que l'unique importateur d'avion comptait bien profiter de sa position).

L'ouvrage est clair, détaillé, de lecture agréable. L'auteur a cependant une certaine tendance à affecter un style canaille un peu vulgaire, style « bière et yankees en blousons de cuir » légèrement forcé. Pour coller au style de la série ‘Les têtes brûlés', peut-être.
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