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Critique de paroles


Lalla a été élevée par sa tante, dans un bidonville fait de tôle et de papier goudronné, à la mort de sa mère.
Lalla connaît le désert et l'aime de tout son coeur, de tout son corps. Elle aime la chaleur sur sa peau, la blancheur du désert, le vent qui dessèche les lèvres, le vrombissement des abeilles autour d'elle, les fourmis... Elle aime aussi les coutumes de son pays, les histoires, les fêtes, les bains...
Lalla voit et observe la nature et les gens qui l'entourent. C'est de là que vient son savoir, sa compréhension du désert. Et puis aussi du vieux pêcheur Naman qui raconte toujours des histoires, du berger Hartani qui ne parle pas mais lui apprend à écouter le désert et enfin de Es Ser ce personnage fabuleux qu'elle croise sur les dunes écrasées de chaleur et d'une blancheur immaculée.

Lalla est l'héritière des hommes bleus du désert, les touaregs, chassés par les soldats chrétiens. Lalla est fille du désert.

Mais quand sa tante décide de la marier avec un homme aux yeux noirs et méchants, Lalla se révolte et s'enfuit. Elle va rejoindre Hartani.
Puis peu après, elle est recueillie par la Croix Rouge et expédiée à Marseille...
Là, elle est confrontée à la misère sociale, aux taudis sans nom, à la grisaille de l'hiver, à la tristesse et à la peur des habitants sans travail, sans papier...

Mais là, malheureusement j'ai perdu peu à peu le lien qui m'unissait à Lalla. Ses déambulations à travers la cité phocéenne m'ont épuisée, je n'arrivais plus à la suivre. Déjà, j'avais trouvé étrange qu'elle retrouve, par hasard à Marseille, sa tante qu'elle avait fui quelque temps auparavant. Et puis d'un coup, elle devient très célèbre car elle rencontre un photographe qui fait d'elle une égérie, et puis...
Et puis, le lien s'est complètement rompu. L'histoire a finalement cessé de m'intéresser. Je ne croyais plus en Lalla. Pour moi, elle n'existait plus. Ma lecture s'est arrêtée là.

Mais bon sang, ce que j'ai pu aimé cette première partie qui donne le titre au roman ! Pourquoi, pourquoi ce dérapage ensuite ? Que s'est-il passé dans la tête de J.M.G. le Clezio ? S'est-il brûlé les ailes au soleil du désert, sa plume s'est-elle asséchée dans la chaleur des dunes, a-t-il succombé à la folie du vent ?

Je n'ai pas la réponse. Je ne comprends pas. Je suis seule face au désert mais je ne ressens plus la chaleur sur mon corps, mes yeux ne brûlent plus à cause de l'intensité du soleil, mes dents ne crissent plus sous les grains de sable, mes oreilles n'entendent plus le vent fou... Je suis seule devant la page couverte de traits noirs qui s'agitent en tous sens mais ne se réunissent plus à former des mots, des mots pour une histoire. Ce n'était qu'un mirage...

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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