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Critique de jeandubus


L'île aux panthères

J'étais jeune ado lorsque en 1962 , Enid Blyton a sorti son « île aux mouettes », une histoire de gangsters faux monnayeurs débusqués par un groupe de jeunes aguerris à la traque des malfaiteurs –club des cinq ou clan des sept…et pour cette île bretonne Jacques, Henri, Lucette et Denise…» .
Quelques 55 ans plus tard voici donc ce club des cinq, les JAXON (initiales de leurs prénoms) qui reprennent du service sur l'île aux panthères, à Nantes cette fois, pour se mettre à la poursuite de trafiquants serbes et autres malfaisants internationaux.

Les temps ont changé. L'innocence a d'autres bases aujourd'hui et les gamins sont un peu plus dégourdis que Claude et Lucette et profitent surtout d'un système de communication et d'information qui n'a évidemment plus rien à voir avec le timbre-poste ou le téléphone fixe en bakélite. Ils ont même des sentiments les uns pour les autres qui dépassent le cadre de la simple amitié, rien de fiévreux bien sûr mais nous n'en sommes qu'au premier épisode d'une saga dont Guillaume le Cornec et son éditeur bien nommé éditions du rocher ne devraient pas se priver.

La part d'invraisemblance dans ce récit passionnant a exactement l'effet voulu, à savoir maintenir l'intérêt coûte que coûte pendant 350 pages. Ces jeunes-là sont invincibles et maîtrisent toutes les techniques. On chate, on fait des visioconférences, on repère les méchants avec son smartphone. Oscar est hypermnésique, Xavier est fondu d'informatique et quant aux trois autres je laisse le soin aux lecteurs de découvrir leurs talents particuliers.
De leur vieille descendance « blytonnienne » ils ont gardé la fraicheur, la sportivité mais ont surtout trouvé une chair qui manquait parfois aux jeune héros du vingtième siècle coupés du monde et politiquement vierges. Ils ont forcement un Bel avenir d'autant que cette aventure-là ne dure pas plus de quatre jours et qu'on sait déjà où elle se poursuivra.


Pour bien cibler son public « dés douze ans » le Cornec propose un récit linéaire sans complexité inutile, avec un vocabulaire large sans être abscons et un découpage clair qui sert un récit cohérent. Plus tard nos jeunes lecteurs pourront affronter tous les artifices du thriller d'aujourd'hui dont on se félicite ici qu'ils n'aient pas été utilisés à des fins de mises en images. "Les Jaxon" doit rester une série littéraire et me semble être conçue comme ça.

Lu avec mes yeux de douze ans et mon esprit fourbu d'expérience littéraire, j'ai aimé cette île aux panthères en espérant que nos ados délaisseront quelques heures leur smarthones et leurs consoles pour tourner les pages et sentir la bonne odeur du papier. C'est tout le mal que je souhaite à l'auteur…

Merci à masse critique et à l'Editeur pour cet envoi.
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