AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lecturesdudimanche


Imaginons un monde dans lequel, à force d'égoïsme, l'humain aurait détruit la Terre… Un monde dans lequel le réseau électrique s'effondre et n'est jamais rétabli. Un monde dans lequel survivre devient une lutte, l'entraide une notion de plus en plus abstraite… Un monde effrayant, violent, où tout ce qui a fait de nous une civilisation s'est effondré, au profit d'une terre désolée, peuplée d'êtres soit sanguinaires, soit tapis dans l'ombre pour survivre à l'abri des prédateurs, pourtant leurs semblables.

Hervé le Corre, dans ce roman sombre et étouffant, nous emmène dans ce monde-là au travers plusieurs générations de femmes, où tout commence par un black-out dans une époque qui était déjà frappée par une épidémie meurtrière et une baisse alarmante de la natalité.

Comme souvent, dans un récit post-apocalyptique, le sort des femmes est peu enviable, mais elles ont aussi en elles une force insoupçonnable que l'instinct maternel décuple. C'est sur cet axe que l'auteur a développé son intrigue. La narration est particulière, à première vue, elle peut même paraître décousue ! On passe d'une période à l'autre, avec parfois un peu de difficultés à raccrocher les wagons. Pour autant, on s'habitue assez vite et, abasourdis, nous nous posons en observateurs d'un monde dévasté. Alors que, pour survivre, l'union devrait faire la force, l'humain prouve encore qu'il est une race particulièrement vile et égoïste.

L'espoir, dans ces lignes, est désespérément absent, sauf à lire entre les lignes, à comprendre, enfin, avant qu'il ne soit vraiment trop tard, que le bonheur réside dans un sourire, une émotion. de son écriture poétique, l'auteur nous plonge dans les tourments de nos descendants, avec un rappel lancinant de ce cri désespéré que nous a, depuis si longtemps, lancé notre Terre et auquel nous restons tout aussi désespérément sourds. Il faut être prêts à recevoir ces mots, il faut être prêts à être enseveli par ces émotions. Personnellement, bien que subjuguée par une écriture littéralement sublime, je n'ai pu adhérer complètement à ces lignes, parce que ça signifierait cesser de croire en notre capacité à inverser la tendance, à sauver, à défaut de notre planète, au moins notre humanité…
Lien : https://lecturesdudimanche.c..
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}