AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lilyblio


2048 un soir, tout s'éteint dans un monde qui ne connaît plus que des pénuries, des crises, des pandémies. Les pannes de courant arrivent fréquemment mais cette fois-ci ça ne redémarre pas et le chaos s'installe. Rebecca et Martin vivent ce black-out avec leur bébé Alice.
2121, Nour, fille d'Alice et petite-fille de Rebecca, survit en ce monde. Elle aussi a eu une fille, Clara. Elles font route avec Marceau et Léo, père et fils.

Le roman s'ouvre sur Léo, 12 ans, vivant dans un futur post apocalyptique. Il est hanté par la mort de sa mère dont il est témoin à 6 ans. Chaque chapitre alterne au niveau chronologique avec des retours en arrière sur différentes temporalités. Cette particularité demande une certaine exigence pour suivre le fil de l'intrigue et s'imprégner du parcours de chaque personnage. Une fois que j'ai accepté de ne pas tout maîtriser et savoir le pourquoi du comment j'ai pu me plonger totalement dans ce roman d'une extrême noirceur.

L'auteur nous décrit un monde de désolation. Les ruines et les carcasses de voitures font parties du paysage. Les forêts et bois renferment des animaux cruels au sens propre comme au figuré. On ressent la crasse, la chaleur et la peur qui est le quotidien de nos protagonistes.
Le mot survie trouve ici tout son sens. Il est le fait d'un être vivant de se maintenir en vie malgré un risque accrue de mort. Chaque jour qui se lève est un combat pour sa vie, penser à "demain" est inconcevable.

Malgré la mort et les nombreux espoirs brisés qui traversent les générations, il y a de fugaces moments de contentement. Ce qui pourrait s'apparenter comme une errance sans fin ni but pour les 3 générations de femmes que l'on suit est en réalité une quête d'humanité à offrir à ses enfants, à ceux qui après eux vivront. Après avoir vécu tant de choses horribles, ces femmes ne se font pas d'illusions. Mais malgré tout elles n'ont jamais été totalement seules. L'humain a besoin de sociabilité pour rester sain et vivre.

Je me suis tout de suite attachée à Léo. Ce jeune adolescent est contemplatif. Il a un lien particulier et tendre avec la nature et les animaux. J'ai eu plus de mal avec les autres personnages au début. Puis au fur et à mesure et surtout dans la deuxième partie du roman on en apprend un peu plus sur eux, leur émotions.
Ce que j'ai aussi apprécié, c'est que ce ne sont pas des surhommes qui connaissent toutes les techniques de survie, d'agriculture, de médecine ou autres. Ils ont également leurs failles et ont dû puiser dans le pire en eux pour sauver leur vie et celles des siens. La force des femmes et leur détermination font plaisir à lire.

La fin ouverte m'a un peu frustré même si elle reste cohérente avec l'esprit du roman. L'auteur évoque plus qu'il ne décrit avec précision. Bon après je suis quasi certaine de l'interprétation à donner au dénouement au vue des mots employés.

J'avoue avoir eu le moral plombé par cette lecture. le principe du roman post apocalyptique est de pousser à l'extrême ce qu'il pourrait arriver de pire. Mais c'est tellement réaliste par rapport à ce qu'on vit aujourd'hui que ça m'a bien fait cogiter et que j'ai eu parfois du mal à dormir sereinement. Un roman noir à découvrir.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}