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Critique de Ninule


Ninule
13 décembre 2015
Le livre n'est pas franchement mauvais, non, plutôt amusant
Mais, moi, je me suis sentie un peu truandée par le titre et la quatrième de couverture.
Vacances en famille, quand les grands parents réunissent leurs enfants devenus adultes, les beaux-enfants et la tripotée de petits-enfants ....
Je m'attendais à retrouver les joies des vacances familles nombreuses.
Mais de 8 enfants (quatrième de couverture) et de tripotée, point.
3 malheureuses petites-filles, qui n'interagissent jamais, et 3 filles très stéréotypées, certes, mais aux tribulations essentiellement intérieures.

Bref si vous attendiez comme moi les péripéties d'une vraie famille nombreuse réunie annuellement pour les vacances, passez votre chemin.

Les choix cornéliens de celle qui semble la meilleure chambre et qui s'avère à l'usage le pire des choix, les ré attributions de chambre pour offrir la plus belle à l'aînée, - et surtout son mari– arrivés en cours de séjour, les grands déjeuners familiaux dont la préparation démarre dès l'aube et mobilise toutes les filles de la famille, les excursions familiales en convoi, le dernier est prêt quand le premier revient, les goûters rationnés parce que la ration des pré-ados est calculée sur celle des petits, dont les mères supervisent ledit goûter, les discussions récurrentes sur l'opportunité de laisser C. jouer avec un canif près de ses cousines - ou de laisser ses cousines de s'approcher de C. qui joue avec un canif, la question de savoir si c'est sain de laisser B., 13 ans, lire à son âge "tendre et violente Elisabeth" (traduisez : je suis impatiente de le dévorer à mon tour...), je n'en ai guère trouvés..

Ni des petits et grands bonheurs, des liens ainsi créés pour la vie entre cousins ou intergénérationnels, des souvenirs d'enfance merveilleux, croustillants, ou désopilants, des partages, des transmissions de savoirs ou d'être, qui font que malgré les chamailleries, on y revient, et on y revient toujours.

Mais le livre ne mériterait pas une cote si sévère sans ce qui, pour moi, est rédhibitoire : Jean-Louis, le patriarche, qui, il est vrai, tient un rôle très effacé, a réussi à se faire oublier même de l'auteur, qu'il appelle sur la toute fin, tour à tour Jean-Louis puis Jean-Pierre puis Jean-Louis puis définitivement Jean-Pierre.

Je sais, c'est futile, mais c'est le genre de truc sur lequel je focalise.

Ma critique sévère repose sans doute sur un malentendu. Le livre est bien écrit, bien senti, amusant.

Et le vrai livre des vacances familiales, c'est moi qui l'écrirai ....
En hommage à Bon-Papa et Bonne-Mamy, qui nous ont offert années après années, ces merveilleux moments de grande torture. Et en particulier à Bon-Papa qui avait emmené "tendre et violente Elisabeth" dans ses bagages et qui fut involontairement à l'origine de ce qui fut probablement mes premiers émois littéraires...

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