Mars 2020. Les malades, les morts, le décompte morbide
En Italie déjà 20 465 vies en moins
20 465 fois une vie en moins
La peur de mourir, mourir seul, mourir du chagrin
Qu'un proche ou un ami cher meure
Nous rentrons dans la nuit
Le temps devient si lent
Silencieux
Nul endroit où fuir
L'espace se distord
Faisant d'un jardin tout un monde
Du mètre de toi à moi une frontière infranchissable
Une fleur un chant un vieux poème
Entassé au fond de la mémoire
Comme un gisement d'or au fond de la rivière
Sauvent des questions sans réponse
Et le spectacle du printemps
Où chaque jour apporte son lot de premières fois
Bienheureux celui qui a passé le confinement dans une maison entourée d'un jardin ou à la campagne. Bienheureux celui qui est capable de débusquer la poésie dans le quotidien. Bienheureux celui qui trouve les mots pour la partager avec les autres.
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