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Critique de kikenbook
Perdre son enfant sur la plage, ce pourrait être le rêve de quelques parents de ma connaissance après cette période noëlesque sur-excitative, mais pour Marianne, c'est la panique : Marin, son fils de 5 ans, a disparu. Mais c'est la douche froide quand elle le retrouve au poste de secours : le fiston prétend s'appeler Paul le Guilcher et vivre sur l'île de Sein. Délire dû à une méchante insolation ? Impossible, rappelons que l'action se situe sur une plage de Saint-Malo. (Ah… clichés, quand tu nous tiens !) le garçon insistant fortement sur cette improbable identité, Marianne a recours à David Miller, un pédopsychiatre spécialisé dans les cas de… réincarnation. Et c'est tout naturellement que le psy, la maman et son petit se rendent sur l'île de Sein pour découvrir s'il y existe un Paul le Guilcher. Et c'est le cas, mais il est mort avec sa fiancée dans un accident de voiture, il y a quelques années, à l'âge de 27 ans, lors d'une petite sauterie entre amis. L'enquête pourrait s'arrêter là…
Mais il semblerait que remuer le passé de Paul le Guilcher réveille quelques secrets jusque là aussi bien gardés que la relation réelle qui unit le petit breton Astérix à son « ami » livreur de menhir. Mais chut !
De mon point de vue, le contexte paranormal de la réincarnation n'est que le prétexte au démarrage d'une enquête basée sur la révélation et l'élucidation d'une vieille affaire de mort pas-si-accidentelle-que-ça. Tous les ingrédients sont réunis pour un petit polar simple mais efficace et habilement construit : des cachotteries familiales aux disparitions de témoins trop bavards, on suit avec un vrai plaisir le déroulement des investigations du psy et de la mère de famille, aidés par un flic local, directement touché par les faits anciens puisqu'on apprend rapidement que son fils a mis fin à ses jours 15 jours après le tragique accident qui a coûté la vie à Paul et sa petite-amie.
Tout cela pourrait être bien sombre si l'ensemble n'était éclairé par la finesse de l'écriture et la richesse lexicale de Françoise le Mer qui offrent ses mots aux paysages de l'île de Sein ou du Cap Sizun pour en transcrire la beauté sauvage des terres ancestrales immobiles sur lesquelles se fracassent les eaux agitées par le croisement des marées atlantiques et de la houle du Canal Saint-Georges. A l'image de leur île, les protagonistes, aux profils subtilement composés, se retrouvent submergés par des vérités assassines desquelles il faut néanmoins protéger le petit Marin.
Trugarez dit @palemoneditions d'avoir eu la judicieuse idée de me faire connaître la plume intrigante de Françoise le Mer, j'y reviendrai très certainement. Kenavo !
Mais il semblerait que remuer le passé de Paul le Guilcher réveille quelques secrets jusque là aussi bien gardés que la relation réelle qui unit le petit breton Astérix à son « ami » livreur de menhir. Mais chut !
De mon point de vue, le contexte paranormal de la réincarnation n'est que le prétexte au démarrage d'une enquête basée sur la révélation et l'élucidation d'une vieille affaire de mort pas-si-accidentelle-que-ça. Tous les ingrédients sont réunis pour un petit polar simple mais efficace et habilement construit : des cachotteries familiales aux disparitions de témoins trop bavards, on suit avec un vrai plaisir le déroulement des investigations du psy et de la mère de famille, aidés par un flic local, directement touché par les faits anciens puisqu'on apprend rapidement que son fils a mis fin à ses jours 15 jours après le tragique accident qui a coûté la vie à Paul et sa petite-amie.
Tout cela pourrait être bien sombre si l'ensemble n'était éclairé par la finesse de l'écriture et la richesse lexicale de Françoise le Mer qui offrent ses mots aux paysages de l'île de Sein ou du Cap Sizun pour en transcrire la beauté sauvage des terres ancestrales immobiles sur lesquelles se fracassent les eaux agitées par le croisement des marées atlantiques et de la houle du Canal Saint-Georges. A l'image de leur île, les protagonistes, aux profils subtilement composés, se retrouvent submergés par des vérités assassines desquelles il faut néanmoins protéger le petit Marin.
Trugarez dit @palemoneditions d'avoir eu la judicieuse idée de me faire connaître la plume intrigante de Françoise le Mer, j'y reviendrai très certainement. Kenavo !
