AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de augustinchartier


L'euthanasie, sujet de l'actualité politique et sociétal.
Erwan le Morhedec propose cette fois encore d'aborder un sujet brulant dans notre société. À la veille des élections il sort avec les éditions du Cerf « Fin de vie en République ». le titre évocateur n'a pas besoin de plus de détail : euthanasie ou suicide assisté sont les thèmes de cet ouvrage.

De nombreuses sources
Pour s'attaquer à ce débat, l'auteur s'est vraiment beaucoup documenté. Complétant ses lectures – françaises ou étrangères – par de nombreux entretiens, il offre au lecteur une vue d'ensemble. C'est-à-dire à la fois le côté scientifique d'une réflexion posée et le côté humain de ceux qui s'engagent pour la vie jusqu'aux derniers instants. Ces enquêtes de terrains donnent à ses arguments et son propos une dimension supplémentaire. Il est intéressant qu'il interroge l'ensemble du corps médical pratiquant les soins palliatifs (infirmières, aides-soignantes, médecins, psychologues). Cette diversité est bienvenue.

Sans dériver de son but il met en avant les dérives possibles notamment en citant le cite de l'ADMD. Il commente alors :

« Dans leurs textes […] on s'aperçoit que la mort ne résulte pas d'une évolution mais d'une décision. Ainsi l'euthanasie peut-elle intervenir à tout moment de la vie, puisque la « fin de vie » intervient quand on décide de mettre fin à la vie, et non quand elle y parvient naturellement. »

Fin de vie en République, p.91
Défendre la vie avec un plan républicain !
Le plan que l'auteur a choisi m'a au début étonné mais colle tout à fait au titre « Fin de vie en République ». Les trois parties reprennent – et c'est très bien senti – la devise de la France. Erwan le Morhedec laisse une large place au chapitre sur la Liberté puisque cet argument ressort le plus dans les interventions des pro-euthanasie. Les chapitres qui suivent Égalité et Fraternité sont plus court mais ils font plus largement intervenir les soignants. Ceux qui soignent, dans leur grande majorité, ne veulent pas donner la mort. L'une des choses que je retiens c'est la passion de ces hommes et ces femmes pour leurs patients. Au nom de la fraternité peut-on obliger quelqu'un à donner la mort ?

Il met en avant trois pressions : culturelle – la société –, médicales et familiales – souvent dues à l'épuisement. Ces pressions apparaissent également dans les deux autres ouvrages.
Lien : https://lirechretien.fr/2022..
Commenter  J’apprécie          21



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}