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Critique de michdesol


Le 11 octobre 1914, le sous-lieutenant Julien Chapelant est fusillé, blessé, immobilisé sur son brancard dressé à la verticale contre un pommier. Pourquoi ? Un tribunal militaire lui reproche de s'être rendu à l'ennemi en compagnie de ses hommes et cela sans raison valable. le jugement s'avère sommaire, bâclé, sans véritable instruction, sans même respecter le peu de règles alors en vigueur. Pire, la hiérarchie militaire a fait pression sur les « juges » afin de faire un exemple. Pire encore, le chef de corps du fusillé, le lieutenant-colonel Léon Didier, alcoolique notoire, névrosé, brutal avec ses hommes, n'a rien fait pour le défendre, bien au contraire.
L'auteur, historien de la Grande Guerre a l'intelligence de scinder son ouvrage en deux parties : une à charge (Chapelant coupable) et l'autre à décharge (Chapelant innocent), cent pages chacune. Objectif : mettre l'accent sur la subjectivité de l'historien et la relativité des témoignages.
On pourrait ajouter la subjectivité du lecteur. Je ne nie pas la mienne : je suis évidemment, plus de cent ans après les faits, en faveur de l'innocence de Chapelant. Cette position semble peu à peu devenir prévalente puisqu'en 2012 il a été déclaré « mort pour la France », mention qui lui avait été refusée jusqu'alors.
Mort pour la France, mais fusillé par la France ! C'est absurde et insuffisant : Encore un effort messieurs les politiques, un peu de courage, si peu en l'occurrence... vous qui en demandez tant aux autres ! Réhabilitez !
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