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Critique de phenixidalf


Les voies parallèles se sont celles qu'Antonin croise dans son petit village de la France profonde. C'est celle de Maxime, mort trop tôt, de Johan, qui aurait pu devenir quelqu'un, de Véronique, qui aurait pu être heureuse, de Michel, qui aurait pu quitter sa femme. C'est ça ce livre, des gens qui, faute à pas de chance, ont raté le coche, n'ont pas réussi à s'en sortir et sont condamnés. Condamnés à quoi? À n'être jamais célèbres, jamais riches, jamais cultivés. À errer dans ce village où personne n'a envie de rester. Lisa s'en sort bien, elle, et c'est peut-être cela qui plaît tant à Antonin. La liberté, la réussite, la possibilité d'un avenir.
Antonin est un total anti-héro, qui tente de se trouver une place et une personnalité dans cet univers où règnent précarité et misère culturelle. Il n'a pas vraiment d'ambition, juste celle d'arriver au lendemain.
D'Alexis le Rossignol, je connaissais l'humour décalé et les sketchs et, heureusement, je ne m'attendais à rien de tel ici. Il y a une réelle rudesse dans ce livre dont la fin m'a coupée le souffle. J'ai tourné la page le plus vite possible avant de me rendre compte que ça ne servait à rien, qu'Antonin serait à tout jamais bloqué dans cette dernière page inconfortable, qu'il ne s'échapperait jamais de cette ultime honte.
Pour avoir une petite idée du style de l'auteur, je vous conseille d'aller écouter les extraits sur la page youtube d'Alexis le Rossignol lu par de grandes voix. Ça donne une petite idée du texte et c'est agréable à écouter.
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