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Critique de Krissie78


Un avion atterrit aux USA. Jusque-là rien de plus banal. Sauf que ce vol Paris – New York a déjà atterri il y a trois mois. le même, avec le même équipage et les mêmes passagers. Un scénario incroyable que personne n'avait jamais imaginé. Pour les individus comme pour les gouvernements, comment gérer la situation ?

Le roman dystopique d'Hervé le Tellier se décompose en trois parties : la première présente une petite dizaine de personnes dont on découvre qu'ils ont tous vécu ce vol du mois de mars un peu beaucoup chahuté par un orage exceptionnel, et qu'un évènement inédit va bouleverser la vie. La suite étudie les conséquences d'une situation inimaginable. En dire plus sur l'intrigue serait gâcher le plaisir (ou pas) du futur lecteur.

Il me semble que ce roman est avant tout une occasion de questionner sur l'identité, le rapport à l'autre, sur notre façon de voir le monde, sur la notion de réalité. La fin ne donne pas de réponse et se situe totalement dans l'esprit de l'Oulipo, avec un calligramme en forme de sablier que certains chercheront longtemps à interpréter, traduire, comprendre. Pour ma part je préfère en laisser le mystère, y voir le symbole du temps qui passe, de la réalité qui se transforme, de la perception éphémère, ou d'une réalité qui se dissout dans le néant. Il me semble que ce qui importe dans ce récit n'est pas de comprendre ce qui est arrivé, d'expliquer cette anomalie, mais plutôt d'amener le lecteur à s'interroger sur la notion de double omniprésente dans le roman, de chercher sa propre réponse à une double question :« qu'est-ce qui se passerait si… » et « notre monde n'est-il qu'illusion ?», en passant par des réflexions idéologiques, philosophiques, religieuses, politiques.

Le style est agréable et le roman se lit globalement rapidement et facilement. Si certains raisonnements donnent le vertige, l'humour allège la lecture.
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