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Critique de pompimpon


On ne choisit pas sa famille !

Alors qu'elle entame "tout juste une parenthèse bienheureuse sous le soleil aguicheur de Cap Ferret", Guillemette le Vallon de la Ménodière reçoit un appel de la gendarmerie, qui la prévient que son fiston de douze ans a fugué de chez les Eclaireurs où il se trouve depuis deux jours.

Coup de massue.
Elle essaie de comprendre ce qui a motivé la fuite de son moufflet, tente deux-trois hypothèses, et se rappelle ses propres tentatives de fugue à 6-7 ans, quand il s'agissait d'échapper à la peau de chien qui lui servait d'institutrice, ou à sa famille très bon-chic-bon-genre, en complet décalage avec elle.

C'est un peu de "La vie est un long fleuve tranquille" chez les Vallon de la Ménodière, Guillemette ne se voit aucun point commun avec les siens.
Elle déteste le goût qu'a sa mère pour l'uniforme quand il s'agit d'habiller ses quatre filles.
Elle déteste devoir vouvoyer ses parents.
Elle déteste vivre "dans le petit château doré proposé par l'usine". Les autres ingénieurs trouvaient le lieu too much. "Mon père non. Question d'habitude."

Elle va jusqu'à contester sa date de naissance, comment ça née en juin ?
"Mon oeil, j'empeste le Lion ! La conclusion est sans appel : ÇA N'EST PAS MOI."

Tout y passe, pour avoir l'air "ordinaire", pas "fille de châtelain". Pas simple avec un nom à rallonge… elle va jusqu'à tenter la fuite, jusqu'à inviter une fille qu'elle connaît à peine pour pouvoir mettre ses chaussures !

Les chapitres, courts, se succèdent à grande vitesse.
C'est un petit livre agréable à lire.
Guillemette le Vallon de la Ménodière a le sens de la formule, du croquis évocateur, du détail qui tue. Elle a une vivacité et un je ne sais quoi de culotté qui accrochent bien.

Mention spéciale à la petite majorette sur la couverture de l'édition de poche.

Mention spéciale à la petite Guillemette qui ramène à la maison un disque de Claude François pour répéter une choré.
"Je prends position, les jambes légèrement écartées, le bras replié, le poignet au niveau de l'oeil.
Le mobilier de style de mes parents, surpris par la nouveauté, tremble dès les premiers accords.
"Regarde ta montre…"
Je me retourne d'un coup sec, me balance en rythme d'un pied sur l'autre, le regard bien droit face au public. Je suis tellement à mon affaire que je la vois déjà briller, cette énorme montre, celle que j'aurai quand je serai dans le showbiz."



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