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Critique de Mirliton
Une lecture décevante. Philippe Leduc, pour l'essentiel, passé les portraits en règle des membres de l'expédition, accumule informations sans vraiment offrir ce qu'il propose au début. Impossible de ressentir l'ambiance de cette expédition: quelques critiques apparaissent, mais on saura simplement que la politique népalaise peut s'avérer tortueuse, que Pierre Mazeaud n'a pas toujours bon caractère, et que manifestement l'auteur de ce reportage s'ennuie copieusement - il est d'ailleurs bien heureux de rejoindre Katmandou tandis que ses confrères sont toujours au camp de base.
A lire l'introduction, on s'attendait à une analyse de la psychologie d'un groupe partant à l'assaut de l'Everest, à des révélations sur les aspects logistiques en général négligés par les montagnards, à l'entrée dans un univers de "coulisses" loin de la gloire alpiniste et présentant à la fois revers de la médaille et fascination pour la conquête d'un sommet... belles promesses, pas franchement tenues.
Le livre se conclut sur un appel à l'ouverture, le goût de l'aventure et du dépassement de soi qu'a découvert l'auteur, mais il n'a pas réussi à partager cela avec nous. Seules quelques anecdotes cocasses comme la crème Mont-Blanc passée à la poêle à frire par le cuistot ou la vaisselle faite (en toute innocence!) à l'arsenic par les sherpas ne lisant pas le français rehaussent un peu l'ensemble.
J'en étais à me demander à la fin si l'auteur n'avait pas volontairement supprimé tout ce qui aurait rendu son livre intéressant par peur de critiquer une expédition ayant avant tout un soutien politique (et surtout le soutien financier de son employeur...), ôtant ainsi toute coloration et tout intérêt à son récit. J'espère que l'auteur a cette excuse.
A lire l'introduction, on s'attendait à une analyse de la psychologie d'un groupe partant à l'assaut de l'Everest, à des révélations sur les aspects logistiques en général négligés par les montagnards, à l'entrée dans un univers de "coulisses" loin de la gloire alpiniste et présentant à la fois revers de la médaille et fascination pour la conquête d'un sommet... belles promesses, pas franchement tenues.
Le livre se conclut sur un appel à l'ouverture, le goût de l'aventure et du dépassement de soi qu'a découvert l'auteur, mais il n'a pas réussi à partager cela avec nous. Seules quelques anecdotes cocasses comme la crème Mont-Blanc passée à la poêle à frire par le cuistot ou la vaisselle faite (en toute innocence!) à l'arsenic par les sherpas ne lisant pas le français rehaussent un peu l'ensemble.
J'en étais à me demander à la fin si l'auteur n'avait pas volontairement supprimé tout ce qui aurait rendu son livre intéressant par peur de critiquer une expédition ayant avant tout un soutien politique (et surtout le soutien financier de son employeur...), ôtant ainsi toute coloration et tout intérêt à son récit. J'espère que l'auteur a cette excuse.
