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Critique de jeandubus


Prix du premier roman du festival de Beaune ( ????) Cyrille Legendre fait preuve parait-il avec ce livre d'une rare maîtrise et d'un formidable sens du suspens. Evidemment c'est très exagéré, puisque pour conduire son intrigue alambiquée, parfois risible, l'auteur use de tous les poncifs qu'un vieux routard utilise pour parvenir au bout de son sujet. Les chapitres commencent par une date « samedi 2 juillet » ce qui met l'audace au niveau moyen. (Ah les « forêt tropicale, 9 août 2005, 11h 48 d'Amazonia » !!) On ne se relit pas : troisièmes page « c'était un franc-tireur ; il n'était pas particulièrement associable (…) » on cite des marques comme pour un vulgaire SAS et ça n'est même pas pour la bonne cause. A quoi peut-il bien servir de savoir qu'en fouillant dans son sac page 234, Matt « en ressortit une chemisette blanche siglée d'une virgule et un pantalon léger noir de la même marque (qu')il posa les vêtements sur le lit, retira son caleçon (quelle marque, quelle couleur ? ) et alla prendre une douche » et pourquoi le repas de Matt se compose page 168 de « deux tranches de pain de seigle, un blanc de poulet, un yaourt et deux abricots » . Qu'est-ce que ça peut bien nous faire, je vous le demande

Il faudra aussi nous expliquer l'emploi de « la bow window » page 168, puisque ce mot anglais, sans traduction, s'il devait être traduit est du genre naturellement neutre. On ne peut accuser le traducteur, c'est écrit en français.
Quand l'auteur aborde le problème de l'homosexualité, on sombre dans le pervers. Il y a un petit blond peroxydé, un petit tiroir dans l'armoire avec des menottes, un foulard en soie rouge et… un gode ceinture... « C'est bizarre ça ne ressemble pas à une chambre de tapiole (avec un p comme dans l'ouverture de Sibelius) sourit André » (page 174).
Ça manque un peu de vécu(l)... même si Matt, notre grand gaillard adorait lorsque MAKAL (un géant tchétchène d'1.95m et un demi quintal -erreur de calcul sans doute- tuant les gens à coups de hache) utilisait des expressions typiquement françaises avec son petit accent telles que « Minute papillon »…….« C'était délicieux, s'il était une femme il aurait craqué » (page 179)
Assez ! Ce premier livre sort d'un carton poussiéreux et sent la sueur et le formol.
On imagine le Jury de Beaune et le choix qui leur fut proposé pour délibérer de cette manière.

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