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Critique de Pavlik


"La Planète oubliée"...surtout ne pas en faire un roman oublié. A mon sens c'est de la sf très légère (en terme d'ambition, et dans la définition même du genre) mais ça n'en demeure pas moins d'une grande originalité. Bon il est quand même préférable d'être amateur d'entomologie, myrmécologie et autre arachnologie pour apprécier ce livre assez court (180 pages à peine).

Dans un futur ou l'humanité a colonisé de nombreux mondes une planète fut terraformée et ensemencée, car dépourvue de vie, de manière partielle. En effet le processus, qui s'étale sur plusieurs siècles, commence par l'introduction de formes de vie microbiennes, puis les moisissures, lichens, champignons et insectes, pour finir par les végétaux et animaux plus évolués. Hélas, par le hasard d'un document égaré, l'introduction de la vie s'arrêta au deuxième stade et la planète fut oubliée. Quelques siècles plus tard un vaisseau de croisière s'y écrasa et l'histoire nous narre les aventures d'un petit groupe d'hommes descendant des survivants, revenus à l'état primitif dans ce monde peuplé d'insectes géants, un groupe à la reconquête de son évolution antérieure...

Un petit livre sympathique dont la grande force est de faire d'animaux familiers des horreurs sans noms. Nul besoin, donc, pour l'auteur, d'inventer des races extraterrestres bizarroïdes, ni un monde complètement neuf. A l'aide de quelques éléments simples (une végétation réduite principalement aux champignons, moisissures et choux géants, des insectes et araignées géants, en veux-tu en voilà, une couche nuageuse omniprésente et des hommes primitifs cantonnés au rôle de gibier) il parvient à créer un univers original, cohérent et crédible. On ressent un véritable intérêt pour les insectes mais l'histoire n'est absolument pas un prétexte à nous abreuver de connaissances scientifiques sur leur mode de vie. Pour moi il ne sont, finalement, qu'un décors et la réflexion (si réflexion il y a) est plus à rechercher du côté de l'évolution de l'homme, en tant qu'espèce et dont le moteur serait, selon l'auteur...la vanité, doublé d'une capacité de raisonnement supérieure.

Un petit roman sympathique, néanmoins assez linéaire dans la narration et qui, il faut le dire, ne brille pas franchement par son style, à mi chemin entre la série B (voir Z) et un documentaire animalier d'Arte.

Je remercie Finitysend, dont la critique m'a fait découvrir ce roman.
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