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Critique de Endea54


Livre d'un abord facile, d'écriture aisée, on entre dedans sans difficulté et on se laisse rapidement gagner par le récit qui met en scène des adolescents surdoués tueurs, un génie informaticien et un super ordinateur qui a un aspect bien plus humain que les petits génies.
Les aspects intéressants de ce livre, en dehors de l'intrigue bien menée, consistent en la relation ambiguë entre les enfants et celui qui, en quelque sorte, en les découvrant, en les réunissant, les a créés : Jimbo Farrar, l'adulte qui les protège tout en les craignant et les aimant, bascule en permanence entre l'envie de continuer à les couvrir et le devoir de les arrêter.
Autre point intéressant, la psychologie du personnage principal qui oscille sans cesse entre son intelligence surnaturelle d'adulte et la part d'enfance qui reste plus que présent en lui, ce qui amène à des confrontations entre les deux pôles ; confrontation symbolisée par ces enfants surdoués :
- La part d'enfance révoltée de Farrar le pousse à ressentir une fascination envers eux et à les protéger malgré tout, à garder leur existence secrète malgré leurs exactions : ces enfants accomplissent en quelque sorte ses désirs secrets de vengeance ou de révolte bien malgré lui.
- La part d'adulte finira par l'emporter en prenant partie contre eux parce qu'il s'y sentira obligé.
Et enfin on ne peut que méditer sur le constat de Thwaites : « Je crois profondément, sincèrement, définitivement, à la cruauté naturelle de l'être humain. Je crois que la sympathie, l'amitié, l'affection, l'amour ne sont que des réactions de défense, qui nous font désespérément rechercher un soutien, une protection contre nous- même et contre les autres. Et je crois que les enfants, parce qu'ils sont plus près de l'état de nature, sont donc incomparablement plus aptes à la cruauté. D'où le nécessaire dressage que la société leur fait subir. »
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