Le parfum de la dame en noir

La suite du fameux "mystère de la chambre jaune", dans un château sur une île, une atmosphère à la Leblanc... Bigre ! comme tout cela est alléchant au départ. Surtout quand on avoue un petit faible pour cette littérature populaire désuète, fin 19ème début 20ème, avec ses décors, ses mentalités, cette façon d'écrire, ses invraisemblances propres à cette époque (les femmes qui tombent dans les pommes pour un oui ou pour un nom, ces grands brigands capables de se déguiser en n'importe qui...)
Sauf qu'ici ces "tirades de cheveux" sont le coeur du roman, l'intrigue, le suspens, l'effroi, tout repose sur la capacité du grand méchant à prendre l'apparence des autres dans le huis-clos où chacun se demande si i n'a pas en face l'ennemi diabolique. Ca ne fonctionne pas, ou plutôt ça ne peut plus fonctionner. Comment croire qu'une épouse ne puisse en tête à tête se rendre compte qu'un homme a pris a place de son mari, et que ce brigand n'est autre que son ex-mari tant redouté... absurde et trop pauvre, rien à quoi raccrocher son plaisir (de lecture)