AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de POY1


Derrière les acronymes de SUE et de SEM se cachent le fils et le petit-fils de l'avion de chasse embarquée Etendard. Avion dit embarqué parce qu'il opère à partir d'un porte-avions. Ces trois aéronefs constituèrent la famille aéronautique qui fut le fer de lance de la force de projection de la Marine nationale, de la deuxième partie du XXème siècle à la première quinzaine du XXIème.

Le SUE, pour Super Etendard, et le SEM, pour Super Etendard Modernisé, furent des versions opérationnelles et aéronautiques très améliorées de leur ancêtre, l'Etendard.

A partir des porte-avions Foch et Clémenceau, puis du Charles de Gaulle, ces aéronefs participèrent à tous les conflits et opérations extérieures engageant la Marine nationale (Liban, Golfe persique, Ex-Yougoslavie). Car tout ce qui vole dans les armées n'est pas piloté et maintenu en état par l'armée de l'air. La cocarde tricolore apposée sur les ailes des SEM, et aujourd'hui des Rafale Marine, possède une ancre en superposition, signe de leur appartenance maritime.

Frédéric Lert propose avec ce recueil, malheureusement presque introuvable, une excellente présentation de cet avion mythique. Ouvrage qui parlera plus facilement à ceux qui ont des repères dans l'aéronautique et/ou l'armement militaire, je le conçois. C'est très complet, puisqu'il aborde même le dernier standard du SEM, à savoir le cinquième.

Edité en 2010, j'ai évidemment regretté que l'auteur ne puisse aborder les évènements survenus dans l'emploi de cet avion au-delà de cette année là, que cela soit dans le ciel libyen, opération Harmattan en 2011, ou contre l'État islamique avec les opérations Arromanches et Clémenceau I puis II. L'auteur ne peut également préciser que le SEM a été retiré du service actif dans la Marine en juillet 2016 mais que depuis 2019, cinq derniers exemplaires ont été cédés à l'Argentine. Peut-être continue-t-il sa carrière au pays des gauchos ? Ce serait formidable pour cet avion qui ne payait pas de mine mais qui tenait la dragée haute à ses cousins américains.

Avec soixante-six ans d'exploitation dans la Marine nationale, ce livre est, à mon sens, un hommage aux femmes et aux hommes qui l'ont piloté et à ceux qui l'ont dépanné, sur les porte-avions ou dans les hangars d'une base bretonne. Hommage également à ceux qui ont perdu la vie en service commandé, jamais en opérations de guerre, pilotes aux commandes et techniciens préparant le combien dangereux siège éjectable.
Commenter  J’apprécie          80



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}