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Critique de cicou45


Ouvrage encore une fois piochée au hasard sur les étalages de la médiathèque, parce qu'il se trouvait à côté d'un autre que j'étais en train de ranger, je l'ai emprunté car je me suis laissée séduire par la couverture, n'ayant pas fait le rapprochement avec le fait qu'il s'agissait d'une auteur qui avait reçue le Nobel il y a exactement onze ans de cela.

Ici, plongée au cour de deux mondes que tout oppose et ce, à plus d'un titre : d'un côté le monde des blancs et de leur côté bourgeois, de l'autre celui des noirs et de leur condition de vies misérables (cela fait un peu cliché, je vous l'accorde mais l'on a trop tendance à oublier que cela fut tellement vrai et durant de longues années). Les exemples de ces oppositions sont admirablement sont de la famille Staveney, un couple divorcé avec deux enfants et bien qu'extrêmement riches, ces derniers fréquentent l'école municipale du quartier - volonté de monsieur le père bien que ce dernier soit rarement à la maison - et non pas une école huppée dans laquelle ils n'auraient pas été confrontés à la dure réalité de la vie. de l'autre côté des barreaux, effectivement, il y a Victoria. Ayant perdu sa mère très tôt, celle-ci a toujours vécu avec sa tante et comme elle, celle-ci est de couleur noire. Suite à l'annonce de la maladie de cette dernière, Victoria, en tant qu'adorable petite fille de neuf ans, a toujours pris soin de sa tante mais, entre temps, elle a pu côtoyer l'espace d'une nuit, l'univers du luxe et de l'opulence en dormant dans la maison des Staveney. Elle a vu ce que c'était et s'est toujours jurée de passer de l'autre côté, surtout depuis le jour où , suite au décès de sa tante, elle a été recueillie par l'une de ses amies et n'a jamais eu sa propre chambre à elle. Quel luxe ce serait alors, se disait-elle. Oui, un jour, elle aurait sa propre chambre...De plus, elle n'a jamais oublié Edward, l'aîné des Staveney, ce garçon qui était venu la chercher à l'école ce tragique soir, qui l'avait prise sur ses genoux afin de la réconforter et de lui raconter des histoires comme si elle était encore un bébé. CE soir-là d'ailleurs, elle n'a jamais autant apprécié ce faire passer pour tel mais lorsque les années se seront écoulées, se souviendra-t-il encore d'elle, petit fille noire insignifiante recueillie dans cette maison comme tant d'autres avant elle ? Rien n'est moins sûr mais ce qui est certain, c'est qu'elle, ne l'oubliera jamais...

Un ouvrage poignant, bien écrit et vite lu dans lequel le racisme, l'inégalité entre les hommes et tant d'autres sont dénoncés entre les lignes. Un ouvrage qui n'est ni trop larmoyant mais devant lequel on ne peut que s'émouvoir et être indigné face à cette dure réalité de la vie. A découvrir et à faire découvrir !
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