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Critique de evergreen13


Fort et poignant

Antoine a deux ans et demi, il est rieur, malicieux, il fait plein de bêtises, des petites et des plus grosses aussi. Il fait la joie et le bonheur de ses trois grandes soeurs, Fleur, Violette et Olive et de ses parents, Alexandra et Pierre. Antoine est un petit garçon intrépide : un soir, il tombe par une fenêtre de l'appartement familial, situé au 5ème étage. Comment se relever d'un tel drame ? Alexandra Lestang a pris la plume pour tenter d'exorciser une douleur intolérable…
Ce livre est magnifique. le récit est découpé en cinq parties : « Avant », où Alexandra raconte son enfance, son adolescence, sa jeunesse, la vie d'une jeune femme heureuse fondant une famille ; « Antoine », consacrée aux deux années et demi de la vie du petit garçon ; « Après « je t'aimerai », après l'indicible, et enfin « Un arbre, un livre, un enfant », où reprenant une phrase entendue à Cuba « on peut considérer qu'on a réussi sa vie lorsqu'on a planté un arbre, eu un enfant, et écrit un livre », Alexandra explique les prémisses de sa « reconstruction ».
Perdre un enfant est ce qui peut advenir de pire. Vraiment. On ne s'en remet jamais, on a perdu une part de soi, et même si le temps parvient à « faire son oeuvre », on garde pour toujours cette douleur lancinante qui broie le coeur, parfois au moment où on s'y attend le moins d'ailleurs. Dans ce deuil, rien n'est linéaire, et Alexandra Lestang l'explique parfaitement. Je me suis reconnue dans ses (ces) mots : la sidération, l'hébétude, la culpabilité, la ronde des « et si… », la fatigue intense, la douleur physique (tout le corps fait mal) et morale, les larmes qui ne viennent pas toujours et les micro secondes au moment du réveil, le matin, avant que le cerveau ne se reconnecte... Et puis il faut s'autoriser à nouveau à sourire, à rire, à profiter des bons moments, différemment peut-être mais oui, il y a encore une vie à vivre. D'ailleurs, le livre s'achève sur cette note d'espoir « la vie vaut le coup ».
Merci Alexandra, j'ai envie de vous serrer très fort dans mes bras.
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