AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Crossroads


Dixon est un loser.
Arrêté initialement pour des faits qu'il n'avait pas commis, il décida logiquement, à sa sortie de zonzon, de faire dans le hold-up histoire de légitimer ses vacances forcées aux frais de l'état. Un braquage foiré dans les grandes largeurs et une bastos dans le corps en guise de cadeau de départ, c'est à Tiburn qu'il posera ses valoches pleines de biftons le temps de se faire oublier par la maréchaussée.

Elias White est un loser.
Le rêve ultime de ce prof aimanté par les gamines en socquettes, la notoriété, fut-elle acquise par l'analyse toute personnelle sur le comportement des Juifs sous le IIIe Reich censé lui ouvrir les portes taille XXL de la gloire...

Denise Lupo est un loser.
Mais c'est pas d'sa faute.
Agent du FBI abonné aux affaires les moins croustillantes par ses phallocrates de supérieur, elle n'hésite pas à tirer sur un spliff ni écluser sévèrement histoire d'alléger un temps un quotidien par trop frustrant.

Trois personnalités à la réussite personnelle toute relative qui n'allaient pas tarder à confronter, par l'entremise d'un destin facétieux, leurs calamiteux faits d'armes...

J'ai pas tout lu Levison mais le peu qu'il m'ait été donné de découvrir sur l'auteur m'a toujours procuré moult ravissement.
Ici, un panard moindre que je qualifierai de taille 36, talonnettes non comprises, histoire de bien situé le curseur satisfaction client.

Levison y va de sa courte diatribe cynique sur une Amérique avide de fric et de reconnaissance.
De courts chapitres nerveux habités par des personnages bien campés font de ce pamphlet contestataire un exercice de style plutôt bien maîtrisé.
Et pourtant j'en ressors avec une légère amertume en bouche, la faute en incombant à tous ces poncifs sur le pognon et l'orgueil personnel maintes fois traités ici et là. Surtout là, d'ailleurs.
Il n'en reste pas moins une superbe brochette de foireux interagissant pathétiquement sous l'oeil goguenard du lecteur bien moins à l'aise dans ses pompes qu'habituellement, la faute à un p'tit 36 dont je vous causerais ultérieurement.

Pour qui Levison le glas ?
Pas le meilleur cru, p'tain de sécheresse tiens...

PS : farci hier soir l'adaptation française d'Arrêtez-moi là, j'en ris encore entre deux comas éveillés.
Commenter  J’apprécie          487



Ont apprécié cette critique (44)voir plus




{* *}