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Critique de Libellule41


Ce 21 juin 2001, Mingli, une pharmacienne de 40 ans dans un laboratoire de recherche de Wuhan, prend la parole et livre au lecteur un long monologue par lequel elle fait une sorte de bilan de "moitié de vie". Elle s'interroge, en mêlant subtilement passé et présent, sur la fillette qu'elle était autrefois, sur son amitié née dans l'enfance avec une camarade de classe, sur son admiration pour son père, un agronome réputé qui avait consacré sa vie à l'étude des blés et des graminées qui pouvaient servir de "sentinelles" au champ qu'il avait planté. Elle pose un regard critique sur l'épouse soumise à son mari et sur la mère anxieuse à l'égard de sa fille adoptive Rongrong, sur la femme introvertie qu'elle est devenue par la suite.
Car le 21 juin de cette année-là n'est pas un jour ordinaire; Rongrong qui vit à Pékin, n'a pas donné signe de vie depuis trois mois, jour pour jour, et c'est suffisamment inhabituel pour que sa mère s'en inquiète. Inhabituelle également l'opposition qu'elle manifeste à son mari en décidant de partir seule à Pékin à la recherche de sa fille.
Cela va être une quête sans relâche pendant laquelle Mingli va découvrir une facette inconnue de sa fille qui, à 20 ans, symbolise une jeune génération affairiste et sans scrupule dans la Chine du 21ème siècle. Une quête qui toutefois ne sera pas vaine, car c'est une "autre" femme qui, neuf jours plus tard, va rentrer chez elle. Alors même que les informations recueillies sur les activités de sa fille seraient de nature à l'alarmer, Mingli reviendra animée d'une sagesse toute nouvelle, qui ne doit pas, à mon sens, être assimilée à du fatalisme.
Ce court roman est porté par une poésie mélancolique symbolisée notamment par ces "sentinelles des blés" qui représentent ici à la fois la mémoire et la permanence des choses, ce qui laisse toujours un goût d'inachevé.
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