AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de hanyrhauz


La dystopie a ses codes. Ses contraintes. La dystopie est un jeu, et il faut accepter les règles pour y entrer. Dans L'année de grâce, c'est justement cette année si particulière qui est la règle dystopique, comme les Hunger Games. Ici, ce sont les femmes qui sont frappées par la fatalité. Une année d'exil entre tous les filles d'une même classe d'âge. Elles devront essayer de survivre, à la faim, au froid, aux hommes des bois, à elle-même.

Les femmes auraient en elles une magie qu'il faut purger, afin de devenir des épouses parfaites et surtout des génitrices. Car dans cette société la pire chose qui soit avant même la débauche, c'est l'infertilité.

L'auteure nous offre une dystopie féministe qui donne la part belle à la sororité, à la bienveillance, au combat des femmes pour être libres. C'est louable. Et c'est bien réalisé. Mais c'est un roman américain destiné aux jeunes. Et il y a un trait assez puritain qui me dérange. le message final est sans ambiguïté. Une femme ne se réalise pleinement qu'en devenant mère. Et encore une fois, on ramène les femmes à l'état de nature. Elles peuvent être intelligentes, debrouillardes, rebelles. Mais elles ne se réaliseront pas par elles-mêmes.
Si seulement l'auteure avait terminé ce roman sur l'idée de la sororité. Mère ou non, par choix ou pas, nous sommes toutes soeurs. Ne nous libérez pas, on s'en charge.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}