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Critique de jamiK


jamiK
20 septembre 2017
« Le Zénith... et après ? » Imaginez ce titre prononcé avec une voix grave et théâtrale, renforçant artificiellement l'aspect dramatique, comme une bande annonce de film de SF ou d'horreur des années 50 et vous aurez l'esprit de ce roman. « Le Zénith... et après ? » « Alissa arrivera-t'elle à percer le mystère mystérieux des Fils de la Nuit à travers son voyage intersidérAAAAAAL ! » dans son vaisseau sphérique, telle une boule de noël dans l'immensité stellaire !
TADAAA !
Maurice Limat joue avec ce côté théâtral, alignant les phrases interrogatives et exclamatives, les phrases sans verbe, les formules rhétoriques vieillotes, et les explications scientifiques oiseuses au vocabulaire baroque et les phrases longues emberlificotées. Quelques exemples :
« Qu'attend-t-on ? Rien. Vers quoi va-t-on ? Vers rien. Toute espérance est un leurre… » oh NOOOOON !
« Comment ? Voilà qui ne trouvait guère encore de réponse. » merde alors ! Mais que fait la police !
« Vide. Rien. Néant. Espace. Subespace. Non-Espace. Trou noir. Nuit. Quoi ? » on se le demande en effet.
« Devant eux, si cette expression toute relative a un sens, rien. » parlons-en de la relativité !
« Je pense, répondit Samson, que cela a dû se produire en effet. A cela près que ce… ce robot se trouvant coincé étroitement, n'a pu être refait de façon satisfaisante. Dans le faible espace où ses débris se trouvaient, ce que je peux appeler la refabrication s'est effectuée à la fois en symbiose avec le sol lui-même et avec la carène… » évidemment, c'est comme ça qu'on parle dans les moments de panique, vous pensez bien.
« On avait cependant quelque peu raisonné sur la nature du monde curieux qu'on venait d'abandonner après tant de difficultés, sur le langage caillouteux qui émanait probablement du sein même de l'astre, sur l'hostilité ou l'éventuelle bonne volonté d'un tel site qui, regardant de ses yeux de gemme et suscitant des hommes de pierre, avait pu après tout souhaiter des relations plus amicales que les Terriens n'avaient admis de le croire » hein !
« Qu'y avait-il devant eux ? L'espace ? le sphéronef, comme tous les vaisseaux spatiaux, était fait pour naviguer spatialement et subspatialement. Mais déjà la spéculation intellectuelle jouait fortement. Que se passe-t-il quand il n'y a plus d'espace ? » Vous le découvrirez en lisant « Le Zénith... et après ? »
Et puis il y au aussi les néologismes, vous avez déjà remarqué, j'imagine, le “subspatialement” et le “sphéronef” cités plus haut. J'en ai noté quelques autres : fulsar, depolex, sondoradar, sidéroradio, spalax, mon préféré c'est le platox, (vous reprendrez bien un peu de platox?) tout ça, ça fait un peu pharmacie ou produit d'entretien, Malox, Vigor, Spontex...
Tiens, d'ailleurs, à propos de Spontex, les personnages, hormis l'héroïne Alissa embarquée clandestinement dans cette expédition, se trimballent tous en tenue de Batman, tout en noir avec masque et cape, à moins que ça soit en combinaisons SM (Latex!), et ils vivent dans cette navette toujours dans cette tenue, ils font la vaisselle (Spontex), la lessive, le ménage (Jex Four) avec leur cape et leur masque bien entendu. C'est vrai, la cape c'est pas pratique, mais quelle classe !
Une lecture au premier degré pourrait laisser perplexe, mais quand on passe au second degré, c'est bidonnage garanti. C'est mon deuxième Maurice Limat, et je ne m'arrêterai pas là, car contre le coup de blues (Calgon), un p'tit coup d'Limat et ça repart ! Je vous laisse en conclusion finale la profonde question philosophique qui m'a tarabustée tout au long du livre : Qui suis-je, où vais-je, dans quel état j'erre...
Et maintenant en route vers de nouvelles AVENTUUUURES !
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