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Critique de MarionJL


J'ai été surprise par ce tome de la petit bédéthèque des savoirs car le titre est assez mensonger: on ne parle pas tellement du burn-out à part dans l'avant-propos mais des modifications intervenues dans l'organisation du travail récemment (il n'y a pas de dates et de comparaisons précises à part de temps en temps à l'avant mai 68).

J'ai trouvé le propos peu structuré et de mauvaise foi intellectuelle car l'auteur répond à une question sans l'expliciter, en prenant des exemples particuliers pour en faire des vérités générales et sans définir le périmètre de son étude. Parle-t-on du travail en général, des conditions de travail des ouvriers, des infirmières dans les hôpitaux…?

C'est dommage car ça décribilise le propos qui s'il avait été mieux présenté aurait pu me convaincre car plusieurs arguments sont très intéressants (l'autonomisation des employés a en fait produit de la concurrence et diminuer la solidarité entre collègues, l'obligation de vouloir toujours progresser force les gens à sortir toujours de leur zone de confort, pertes de sens lié au travail dans les hôpitaux quand le but est d'être rentable et qu'on ne donne plus la capacité aux gens de soigner les malades d'une façon en accord avec leur éthique…).

Ainsi si la flambée de burn-out peut sans dout être relié à une perte de solidarité dans nos sociétés, faire de cette perte de solidarité une volonté « de l'ombre » du patronat en réaction aux grèves générales de 68 me semble un peu simpliste. de façon générale, les propos sont intéressants mais présentés comme une seule vérité, sans quelque part une honnêteté intellectuelle de montrer les différentes voix ou théories qui ne cadrent pas avec celle de l'auteur.

Le titre aurait dû être « l'infantilisation des employés » ou « l'évolution du management » et pas « burn out » car on ne parle en fait pas du tout des différentes causes ou situations qui peuvent le produire, ou même des symptômes du burn out ou des chiffres actuels prouvant qu'on est bien devant un phénomène en expansion. En introduction, l'auteur rappelle qu'il y avait eu une prolifération d'épuisement dû au travail dans les monastères égyptiens au Vème siècle de notre ère mais à aucun moment ses propos suivants n'expliquent quelles similitudes on peut trouver dans justement le rapport au travail.

Bref, j'ai été déçue par cet ouvrage que j'ai trouvé trop partisan alors que certains aspects m'intéressent fortement.
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