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Critique de pascalthiriet


Imaginez une grande crèche comme on en dresse en Provence avec des santons par dizaines. Des santons qu'on désigne par leurs métiers le plus souvent. Comme Liu Zhenyun est chinois ses santons s'appellent : le fabriquant de tofu, le crieur des morts, le sous-préfet , le livreur de soie etc . Et puis, perdu au milieu de cette foule affairée imaginez deux Play mobiles : Bien-facile Yang et Niu Aiguo, deux êtres, vaguement parents, que soixante-dix ans séparent mais que rapprochent leur commune inaptitude à construire des liens amicaux, amoureux ou professionnels. Ils vont errer taciturnes et solitaires sur les routes du Henan et faire mille rencontres sans jamais trouver leurs mots. Incapables de la plus élémentaire éloquence, les voilà, jouets des bavards, livrés aux ordres des unes et aux conseils des autres. Si « En un mot comme en mille » nous captive tant c'est que leur détresse est universellement contemporaine. En 2011, ce livre dense et profond a valu à son auteur le Prix Mao Dun (une sorte de Goncourt chinois).
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