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Critique de talou61


Un mois de février très gris en lecture…

Ce livre, conseillé par mon libraire a été une déception…
Nous parlions de voyage dans le temps dans les romans et il m'a tout de suite parler de ce roman.

L'histoire décrite sur la quatrième de couverture m'a séduite :
"Deux scientifiques mettent au point un procédé révolutionnaire permettant de retourner dans le passé. Une seule et unique fois par période visitée, pour une seule et unique personne, et sans aucune possibilité pour l'observateur d'interférer avec l'objet de son observation."

Le côté "science-fiction" s'arrête là.

Les candidats au voyage dans le temps visitent l'Unité 731 : créée entre 1932 et 1933 par mandat impérial, c'était une unité militaire de recherche bactériologique de l'Armée impériale japonaise. Officiellement, cette unité se consacrait « à la prévention des épidémies et la purification de l'eau », mais, en réalité, elle effectuait des expérimentations sur des cobayes humains comme des vivisections sans anesthésie ou des recherches sur diverses maladies comme la peste, le typhus et le choléra en vue de les utiliser comme armes bactériologiques. Les expérimentations bactériologiques pratiquées au Mandchoukouo, notamment par largage aérien, ont fait entre 300 000 et 480 000 victimes.

Le livre est un prétexte pour décrire les horreurs et dénoncer un crime contre l'humanité.

Ces faits furent une découverte pour moi : c'est atroce, visuel.

Le roman est rédigé comme un documentaire : chaque visiteur raconte son expérience lors d'interviews.

Ce livre ne m'a pas particulièrement emportée, touchée (bien sûr c'est horrible), mais le style narratif m'a profondément ennuyée.

Résilience, crimes, mutilations, génocide, passé, falsification de l'histoire, travail des Etats et des historiens, déni sont les thèmes abordés.

Mais par le style journalistique, ce livre ne fait pas honneur aux hommes et et aux femmes assassinés.

Surtout qu'après la guerre, les membres de l'Unité 731 ont négocié avec le général Douglas MacArthur et les autorités américaines un pacte les soustrayant aux poursuites intentées par le Tribunal de Tokyo. En échange, les États-Unis ont reçu du directeur l'ensemble des résultats des tests menés à l'unité 731, résultats qu'il avait conservés dans sa fuite ; il a ainsi bénéficié d'une totale impunité.

Dans l'atroce, le sordide l'humain est le plus vil des animaux.
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