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Critique de Tancrede50



Dès le début le ton est donné: on est dans un roman d'atmosphère écrit dans un style roman noir. Thomas a vécu à Ribe, un bourg au sud de la Norvège. Ancien magistrat, il est maintenant enquêteur de police dans la ville voisine. L'agent Iversen vient le voir pour lui demander de venir à Ribe, il vient de trouver Vige, le médecin du village, demi frère de Thomas, à demi mort dans sa voiture, il a été agressé. Thomas ne comprend pas pourquoi on a besoin de lui à Ribe. Mais pourquoi agresser ce médecin? Dans le même temps, Abel, le compagnon de la fille de Thomas sort de prison et demande à Thomas son aide. Enfin, un des indics de Thomas a peur et lui demande de le mettre en prison deux semaines 'jusqu'à ce que ça soit terminé'. Quelque chose va se passer, certains savent de quoi il s'agit, mais le gardent pour eux. Oystein Lonn a créé en 50 pages une atmosphère d'attente angoissante.


La tension ainsi créée se relâche un peu par la suite. Il y a bien ces vieux dossiers d'enquêtes sur des tentatives d'assassinats de quatre juges dont Thomas a été chargés. Un autre juge est il en danger? Pourquoi s'en prendre à des juges? Thomas revient à Ribe avec sa fille Eva. On est dans les souvenirs et la nostalgie. Toute l'action se déroule au ralenti. Thomas va de convocation en entretiens, écoute ce qui se dit, il y a peut être un mot entendu qui va aider l'enquête. Tout se sait dans un petit bourg. Plusieurs habitants connaissent celui qui a agressé le médecin. Mais qui parlera? Et puis il y a la nature, ses bruits, ses odeurs, ses animaux sauvages, les habitants du bourg et leur vie quotidienne. On n'avance pas, mais on reste attentif. L'atmosphère est étrange, les rencontres, les échanges sont eux aussi étranges, avec beaucoup de non dits et de sous-entendus. On devient pessimiste, triste sans raison. On suit la description chirurgicale des mouvements de chaque personnage, des détails de chaque maison. Ça n'a pas de sens. On aborde le ‘vieux problème' et cette ‘fichue vérité'. Chaque mot, chaque phrase pèse des tonnes. ‘Je ne comprends pas' dit Thomas. Et puis, c'est la fin, incompréhensible, quoique prévisible, mais très émouvante. Très bon polar d'atmosphère.
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