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Critique de AMR_La_Pirate


Le charleston a été créé dans les années 1920 par les Noirs des états du sud des États-Unis et cette danse a eu un immense succès, en raison de son style dynamique et spectaculaire : le charleston se danse seul, en duo ou en groupe, sur des rythmes endiablés de jazz.
Dans ce tome, le charleston arrive à Notre Dame des Lacs grâce à Marie et Jacinthe récemment revenues de Montréal et cette danse devient métaphorique de grands bouleversements pour la communauté, car musique et danse vont rythmer les évènements dans une fête perpétuelle, pardon une « party » : «Tsing ! Tsing ! Hop ! Hop ! », « « Tatatatalaa tsin' tsin' tatalatata », « charleston ! ha ! ha ! ».
Le curé en fait même tournoyer son chapelet et Isaac sa canne.

Toutes les jeunes femmes du village veulent des robes et du rouge à lèvres comme Jacinthe et Marie ; Philomène coud pour toutes des modèles à la mode. Alcide se met à faire de beaux souliers pour Éloïse (magnifique page silencieuse et érotique autour du pied), Jacinthe prend des photos pour tout immortaliser, l'ourson se dévergonde (épisode savoureux avec les bigotes), et plus personne ne fait régner l'ordre au village : le curé est débordé et le maire est mort dans le tome 4…
Mais, organiser des élections n'est pas une mince affaire car personne n'est candidat à la mairie et puis, la plupart des hommes vont repartir pour couper du bois « au fin fond de l'abitibi » ; parmi ceux qui restent, Serge n'y tient pas, Ti-Guy a « ben déjà assez d'ouvrage », Isaac l'aveugle « ne [s']y voit pas pantoute », Cléophas est trop vieux, peut-être Alcide Choquette mais il est trop timide et surtout pas Noël qui ne le voudrait pour rien au monde mais qui est vexé qu'on ne le lui demande pas… Les réunions de « non élection » se suivent et se ressemblent ; on y vide les bagosses (alcool de prunes ou de pommes), on y danse le charleston, on rentre saouls à la maison et on est pas beau à voir le lendemain matin…
Si les femmes avaient le droit de voter « ça fait un bout que ça serait réglé !».

La convalescence de Mathurin suit son cours ; les deux frères Latulippe sont toujours hébergés chez Marie et nous assistons à un drôle de jeu (savoureux) où les lits remplacent les chaises musicales… Car, lorsque les coureurs des bois se font beaux, prennent un bain et se rasent la barbe, c'est qu'ils veulent plaire à quelqu'une ! Et cela fait jaser tout le village…
Marie a rapporté de Montréal un air de liberté et compte bien, en effet, continuer sur sa lancée car « elle n'a plus peur de vivre et si elle a envie de roucouler […] », correct ou pas, elle roucoule ! Au moins jusqu'au départ des coureurs des bois…
Marie a appris à donner et à recevoir du plaisir…

Les quatre petits animaux sont de plus en plus attachants… Félix Ducharme se sent de plus en plus mort.
Le tome se conclut sur une question ???? Vivement le tome 8 !!!!
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