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Critique de 5Arabella


Le chevalier d'Olmedo

Cette pièce a paru pour la première fois en 1641 mais la date de sa création demeure incertaine, autour de 1620 sans doute. Lope de Vega s'est inspiré de faits réels devenus légendaires : le meurtre d'un jeune seigneur entre Medina del Campo et Olmeda à l'époque du règne de Charles Quint. Cet épisode a donné lieu a toute une floraison de complaintes populaires. Une première pièce ayant pour sujet cet épisode et datée de 1606 a précédée l'oeuvre de Lope de Vega.

Lope réarrange le matériel de départ à sa manière, il place l'action sous le règne de Jean II, au début du XVe siècle. Don Alonso, le chevalier d'Olmedo du titre, est amoureux d'Inès. Il réussit à communiquer avec sa bien-aimée par une entremetteuse et Inès se montre sensible à son amour. Mais son père envisage pour elle un autre mariage, avec don Rodrigo, qu'Inès n'aime pas. Pour se soustraire au mariage, et malgré son amour pour don Alonso, elle annonce à son père qu'elle veut se faire religieuse. Son père est étonné et peu enthousiaste devant cette perspective, mais ne veut pas forcer sa fille. Don Rodrigo remarque que quelqu'un traîne devant la maison d'Inès, et tente d'appréhender le soupirant. Mais don Alonso se montrer plus vaillant et peut s'esquiver. Toutefois le manteau que Rodrigo perd dans l'affaire et que le domestique d'Alonso va arborer, va permettre au soupirant éconduit de reconnaître son rival. Qui triomphe aux combats de taureaux, à l'inverse de Rodrigo. Les combats et la gloire d'Alonso poussent les deux amoureux à avouer leurs sentiments au père, qui ne demande qu'accéder aux souhaits de sa fille. Tout semble donc aller pour le mieux, mais Rodrigo jaloux, profite du voyage que son rival fait pour donner de ses nouvelles à ses parents, pour l'assassiner lâchement sur la route. Son serviteur le dénonce au roi qui le fait exécuter.

C'est une véritable tragédie, avec une mort que tout le monde attend, puisque l'histoire est connue. Même le personnage du serviteur est à peine comique. le drame est très simple dans son déroulé, il n'y a pas d'intrigues secondaires, pas de doutes sur les sentiments des uns et des autres. Les personnages sont très tranchés, entre les bons et les méchants. C'est très touchant dans une forme de simplicité qui donne une réelle sincérité au récit. Maîtrisée de bout en bout, c'est vraiment une belle pièce.
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