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Critique de gill


gill
18 novembre 2015
"Le théâtre de la peur" est le troisième recueil de pièces jouées du théâtre d'André de Lorde.
Il est paru en 1919 aux éditions "Eugène Figuière" de la place de l'Odéon à Paris.
C'est un précieux volume qui, aujourd'hui, est devenu rare, presque introuvable.
Il contient la retranscription de trois excellents morceaux de scène :
- "L’horrible expérience", qui parle de l'intervention électrique dans la réanimation ...
- "Baraterie", qui est une infâme machination ...
- "L'acquittée", qui parle de l'expertise psychiatrique élément de justice ...
Aucune préface ne pourrait mieux présenter au public la personnalité si originale d'André de Lorde que cette étude, signée par le psychologue français Alfred Binet*, qui ouvre le volume.
Les auteurs qui font peur seraient des croquemitaines !
Certes non.
Et le savant de conclure que si André de Lorde n'avait pas conservé des impressions douloureuses de son enfance, il ne nous aurait pas donné un théâtre dont le caractère est si original et si puissant.

"L'horrible expérience" est un drame en deux actes écrit en collaboration avec Alfred Binet.
Il a été joué pour la première fois au théâtre du Grand-Guignol le 29 novembre 1909.
Le docteur Charrier s'est retiré à la campagne pour être un peu tranquille pendant l'été et, loin du rythme effréné de la vie parisienne, pouvoir continuer, dans son laboratoire de travail, des expériences sur une dynamo de son invention avec laquelle il lutte contre la mort.
En compagnie de son gendre, le docteur Jean Demare, il y reçoit un curieux petit homme, bourreau de son état, qui lui annonce l'execution prochaine d'un chemineau qui a tué une femme pour la violer.
Lorsque le téléphone sonne, messager d'une tragique nouvelle, une voix lointaine annonce que la voiture de Jeanne Charrier s'est renversée dans la descente du Pecq.
La fille du docteur, morte, semble comme évanouie dans l'herbe ...

"Baraterie" est un morceau de scène en deux actes écrit en collaboration avec Masson-Forestier.
Il a été représenté, pour la première fois, au théâtre du Grand-Guignol, le 10 mai 1906.
L'armateur Le Hertel de Nantes a mauvaise réputation.
"Le gladiateur", un transport de 42 membres d'équipage semble attendre vainement un capitaine pour appareiller.
Il devra transporter de lourdes machines vers le Brésil.
Il est assuré pour douze cent mille francs mais l'assureur, comme le cordier, attend le paiement des factures.
La situation semble sans issue ...
Mais justement, la fille d'une vieille amie d'enfance présente son mari, le capitaine de la Ferté qui cherche, à tout prix, un embarquement ...

"L'acquitté" est un drame en un acte
A la cour d'assises d'une grande ville de province, on juge la femme Ménard l'étrangleuse.
Elle est accusée d'avoir étouffé une petite fille de six ans chez un architecte là où elle était gouvernante.
Un illustre avocat, maître Henri-Robert, assure la défense de l'accusée.
Il n'y a pas de preuves.
On ne trouve à ses actes aucun mobile explicable, ni d'intérêt, ni passionnel.
L'acquittement ne semble pas faire de doute !
Pourtant, depuis deux ans, par trois fois, la femme Ménard s'est placée comme gouvernante dans des maisons bourgeoises où il y avait des enfants, et chaque fois - quelques jours après son arrivée - les enfants sont morts de mort subite.
Si ce n'est qu'une coïncidence, elle est terriblement impressionnante ...

* Directeur du laboratoire de psychologie physiologique à la Sorbonne et collaborateur occasionnel d'André de Lorde dans l'écriture de quelques unes de ses pièces : "l'homme mystérieux", "l'obsession", "une leçon à la Salpêtrière", "l'horrible expérience", "les invisibles", "crime dans une maison de fous" ...
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