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Critique de adamb98


Lordon est un brillant philosophe, au sens deleuzien du terme, c'est-à-dire un prolifique créateur de concepts, souvent très intéressants, qu'il tire de la rencontre entre plusieurs philosophies, la plus notable étant la rencontre Marx-Spinoza. C'est cette démarche de philosophe avant tout qui séduit le lecteur : Lordon est inspiré, donc inspirant. Et c'est finalement de cette inspiration dont l'individu moderne, vivant dans la société néolibérale, a le plus besoin ; c'est peut-être cela, la Joie de Spinoza, ce "troisième genre de connaissance" vers lequel ce dernier nous guide dans l'Éthique, au-delà de la pseudo-vérité de l'expérience sensible et de la vérité théorique de l'intellect.
Mais Lordon écrit dans une perspective qui n'est pas seulement philosophique, pas seulement critique, mais aussi militante. Dans sa volonté de renouvellement paradigmatique, il délaisse un peu hâtivement l'aspect dialectique de la philosophie marxiste au profit d'un positivisme des affects. Il y a de toute évidence dans les théories lordoniennes des "restes" althussériens. La notion de structure est par essence anti-dialectique. Matérialisme certes, dialectique non. Dès lors, le négatif ne travaille plus, il est au repos, ou au chômage. Ce qui, pour revenir aux affects, est un peu triste.
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