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Critique de Ambages


« La vie sans couleur, sans douleur, sans passé. »

Dans ce monde, incolore, inodore, aseptisé, que nous vivions bien ! Mes parents, ma soeur et moi avions tout ce dont nous avions besoin, chacun bien à sa place, rangé par tranche d'âge pour les plus jeunes, et par catégorie professionnelle pour les plus grands. Les plus âgés, les vieux en fait (mais c'est incorrect, je m'excuse de ce terme qui porte un jugement), donc les personnes 'plus en âge de travailler' étaient accueillies dans une maison d'hôte fort sympathique, où l'on s'occupe tellement bien d'eux. Bref, tout le monde est ravi, personne ne se pose de question. Tout le monde échange des politesses, respecte les règles de la vie en communauté. Pour les très jeunes, c'est déjà moins marrant. Et oui, il faut vite apprendre à bien faire les choses (bien parler, utiliser les mots justes, marcher dans le droit chemin) sinon c'est la baguette. Bon d'accord c'est pas fort. Au début. Les mioches ont intérêt à malgré tout vite comprendre faute de quoi ils se retrouvent avec des traces de baguettes sur les mains, sur les cuisses, et des douleurs, ben...comment dire... marquantes. Oui c'est ça et dans tous les sens du terme. Alors tout le monde file droit, mais qu'est-ce qu'on est heureux. Et j'ai eu mes douze ans. J'ai enfin su ce que la communauté avait décidé pour mon avenir. Pour une nouvelle c'en fût une : dépositaire. Qu'est-ce que c'est que ce métier qu'on me destine ? Dépositaire de quoi ? Bon en tout cas, je ne suis pas préposé au nettoyage des toilettes, ni fait pour la tonte du gazon, c'est déjà ça. J'apprends qu'il n'y a qu'un passeur dans la communauté, un vieux qui va me transmettre son savoir. Sa sagesse, en me rendant dépositaire des souvenirs des générations passées.
« Mais pourquoi est-ce que les souvenirs ne peuvent pas être à tout le monde ? »
« Mais alors tout le monde devrait supporter ce fardeau et cette douleur. Ils ne veulent pas de ça. Et c'est ça la vraie raison pour laquelle le dépositaire leur est tellement vital et qu'ils l'honorent ainsi. »

Quand il commence par me transmettre les joies de la luge, moi qui ne connaissais ni la neige, ni la pluie, ni le soleil, je suis plutôt content. Mais il me refourgue aussi d'autres sensations. Et c'est là que ça se gatte. Je découvre...
Un super livre catégorie jeunesse, qui tient bien la route. Je me suis régalée. Une dystopie écrite en 1992 qui permet de dérouler plein d'idées avec les enfants. Je comprends pourquoi ce roman est souvent proposé dans les écoles.

« Si tout est pareil, on n'a plus le choix. Je veux pouvoir me lever le matin et faire des choix. Une tunique bleue ou une tunique rouge ? »

Qu'est-ce que j'aime au fond ? Une bien belle question.
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