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Critique de Dup


Dup
21 février 2017
Ce Papillons géomètres est présenté par l'éditeur comme de la Fantasy spirite. Autant vous dire que dans ma tête cela fait juste un grand GNÉ ??? Et comme toujours, derrière une incompréhension, une méconnaissance vient une soif de savoir, de comprendre, de découvrir. Je me suis donc jetée sur ce roman et n'en ai fait qu'une bouchée. Alors soit, il n'est pas bien gros, mais surtout je l'ai trouvé captivant.

Ce roman est écrit dans un langage soutenu qui est parfaitement en accord avec l'époque dans laquelle se déroule cette histoire. Nous évoluons dans le Londres du début du vingtième siècle, aux ruelles baignant dans le fameux fog londonien, difficilement éclairées par les lueurs falotes des becs à gaz. À ce monde réel vient se superposer celui des spectres, des fantômes. Lui aussi fait de brumes, de flous, de décors qui par pans entiers s'effacent, s'effilochent, s'oublient. Que l'on soit d'un monde ou de l'autre, l'ambiance y est délétère, souvent glauque.

John Black va s'adresser à Mlle Lafay, médium comme toutes les femmes de sa lignée, car il a l'intime conviction que la disparition de sa femme ne peut s'expliquer que par son décès. Conviction confirmée par Mary-Gaëtane qui va mettre en relation les deux époux. Elle sera le pont entre ces deux mondes, le canal permettant le lien. Ainsi fut pris un rendez-vous annuel entre le couple Black. Mais cette dernière fois, Eve n'est pas venue.

John en a été tellement perturbé que son aura a été perçu par l'Enquêteur, un spectre passant à proximité. Ce dernier à l'intuition qu'il doit le suivre, mais il n'y arrive pas. Ils ne font pas ce qu'ils veulent les spectres, déjà qu'habituellement ils ne voient même pas les vivants. En cherchant Black, son enquête va l'amener dans le salon de Mlle Lafay. Et là, ô stupeur, ces deux là se voient ! le salon de Mary-Gaëtane est devenu une sorte de passerelle entre le monde des vivants et le monde de l'après-vie. Ensemble ils vont enquêter sur la disparition du fantôme d'Eve, mais également sur celle bien réelle de John.

J'ai savouré les interactions entre Mary et l'Enquêteur. Ce dernier en quête d'identité, en recherche de son passé et de ses souvenirs dissous. L'auteur lui prête un humour pince-sans-rire très british que j'adore. Il tourne sans cesse en dérision sa non-vie pleine de solitude. Mary elle même est en quête de compréhension de ce don qu'elle possède, d'autant qu'il serait responsable de la folie de ses aïeules. L'amitié qu'elle partage avec Maisy, la belle métisse qui vit chez elle est elle aussi savoureuse. Maisy, adepte de magie vaudou, un brin sorcière donc, mais surtout pleine de joie de vivre et d'humour qui apportera beaucoup de soleil dans cette histoire pleine de brumes.

Je dois avouer cependant qu'une fois ma lecture achevée je me suis posée bien des questions quant au titre de ce roman. Et ce n'est que récemment que j'ai pu lire cet article, sur le blog des moutons électriques. Je vous conseille vivement de le lire avant, votre compréhension en sera grandement facilitée. Cet entretien avec Christine Luce a éclairé toutes les zones d'ombres qui restaient dans mon esprit. Mais je le redis, malgré ce flou, j'ai apprécié ma lecture et vous la recommande. Quant à moi, je me déclare plus que favorable à une nouvelle incursion dans ces mondes non parallèles mais juxtaposés, dans cette fameuse Fantasy spirite qui m'a ravie.

Lien : http://bookenstock.blogspot...
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