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Critique de Clem_5


J'ai été attirée par "Une pub d'enfer" dans la dernière Masse Critique Jeunesse parce que ce livre parlait de l'envers du décor des publicités. Ce n'est pas courant en fiction jeunesse et je me suis dit que ça pourrait éventuellement être exploitable en Education aux Médias et à l'Information.

J'étais aussi contente de tomber sur un titre pour petits lecteurs dans lequel le héros était un collégien. Ce sont souvent des élèves de primaire avec des histoires trop enfantines pour les collégiens allophones, dyslexiques, en SEGPA ou en ULIS. Pas de bol, c'est noté "dès 9 ans" en assez gros sur la couverture, ce qui peut vite dissuader des adolescents de le lire. C'est un roman au tout petit format donc - à peine une centaine de pages, mais l'interligne est étonnement assez serré. Il y a donc plus de texte que prévu.

A la réception du livre, j'ai immédiatement trouvé que la couverture ne faisait pas du tout moderne et dénotait dans la littérature jeunesse actuelle. Et pour cause, sur la quatrième de couverture j'ai découvert qu'il avait gagné un prix en 2014. Ce roman a donc quasiment 10 ans. Les dessins paraissaient moins datés à l'intérieur de l'ouvrage. Ce sont pourtant les mêmes, mais en noir et blanc. le vocabulaire est également un peu désuet pour des jeunes de 2023.

L'histoire est totalement improbable. Lors d'un concours au collège, Martin gagne la possibilité d'aller tourner la suite de sa publicité télévisée préférée et de rencontrer son "elfe", l'héroïne de cette pub qui le fait fantasmer.

La réflexion sur la publicité était intéressante, notamment pour un public jeune qui n'y est pas forcément sensibilisé. Il y est question des publicitaires qui ciblent les enfants, des corps retouchés, des slogans mensongers, de l'effet de mode, de l'apparence, mais aussi de leurs dérives tels que les troubles alimentaires. La composition des produits, notamment alimentaires, revient aussi régulièrement. Je crois que c'était la première fois que je lisais un roman jeunesse abordant cela.

Les commentaires du personnage principal sur les filles de son âge m'ont fait peur au début. Elles n'étaient pas intéressantes car "bigleuse" ou "rouquine". Les femmes adultes n'y échappent pas non plus. Une de ses profs est boudinée dans ses pantalons et "serait plus sexy avec les cheveux longs". Martin avait un comportement assez détestable. Heureusement cela évolue au fur et à mesure de l'histoire.

J'ai aimé la fin du roman. Il y a une certaine morale à cette histoire. L'autrice se veut pédagogue sur le sujet. ça rattrape le début que j'ai trouvé un peu ridicule. Il y avait probablement d'autres façons plus crédibles d'apporter la même réflexion sur les dessous des publicités. 3/5
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