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Critique de clemia


Les Daronnes de Ma Yeong-shin, est une bande dessinée coréenne sans concession sur la vie de femmes dont l'existence n'aurait plus d'intérêt parce que trop vieilles, trop statiques, trop grosses et pas assez bonnes à regarder. Pourtant, elles débordent de vie. Après une vie trop remplie par les autres, elles goûtent enfin à un peu de liberté.

Il faut dire que la majeure partie de leur vie a été partagée entre leurs parents, leur mari, leurs enfants et parfois même leurs patrons sans jamais pouvoir prendre du temps pour elles-mêmes, pour sortir avec leurs amies, pour flirter, pour tomber amoureuse et en être déçu.

Ces daronnes, libérées de toute attache n'hésitent plus. Elles tombent amoureuse de jeunes en manque de succès, vont danser en boîte, trompent leur mari, enchaînent les amants sans nier le plaisir de l'orgasme. Parfois même, elles vont à la salle, se battent pour un homme et osent dire non aux avances sexuelles d'un patron dégoûtant.

Après de longues années sans espace privé, elles arrêtent de se retenir. Elles ont une conscience farouche de leur « état social », sans s'y arrêter pour autant. Bien sûr, cette nouvelle liberté ne vient pas facilement et cela ne les empêche pas de commettre des erreurs. Au moins, elles les font par choix personnels. Sans compter la présence des hommes, toujours à les entraver. Que ce soit l'amant gonflé, le fils bon à rien, le patron pervers ou les arnaqueurs professionnels, ils ne sont jamais loin…

Tenez-vous bien, cette bande dessinée peut paraître vulgaire et crue. Je dirais qu'elle est simplement le reflet de réalités peu mises en avant. Les femmes restent des êtres vivants même après un certain âge et leur quotidien fait plaisir à lire. Cela malgré les déboires, les coeurs brisés, les espoirs déçus et l'horreur qu'on leur inflige encore. Les Daronnes, c'est aussi l'histoire de femmes qui peuvent être là les unes pour les autres. Attention, ça ne les empêche pas de se charrier, ni de se juger durement, mais au fond, elles partagent beaucoup.
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