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Critique de Bougnadour
Kim Philby ou la trahison comme art de vivre. Etude passionnante sur un homme qui n'aura été loyal qu'envers lui même. Il a dit avoir trahi son pays, ses amis par conviction politique, on peut en douter. Philby aimait le grand jeu celui où l'on trompe tout le monde, où l'on joue sa vie aux dés tout les jours, où l'alcool aide à vaincre le stress. Ce qui est fascinant aussi c'est cette société anglaise, cette upper class sûre d'elle même et des siens que rien ne peut atteindre et qui ne peut concevoir que l'un des siens soit un traitre. Dans cette classe on pardonne tout : la faillite, l'excentricité, l'homosexualité, l'alcoolisme, l'adultère mais trahir la patrie c'est impensable. Voila pourquoi malgré les indices, malgré des maladresses, malgré ses bravades Kim Philby n'a jamais été pris. Beau portrait d'un homme complexe, d'une époque au bord du gouffre et d'une société finissante.
