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Critique de Clochette44


4ème page de couverture
En cette fin de XVIIIe siècle, Haïti est une contrée rongée par la malaria, hantée par la violence qui a marqué sa colonisation, déchirée entre les intérêts contradictoires de ses races (mulâtres, Blancs, Noirs déportés d'Afrique) et de ses classes (propriétaires et négociants, prêtres et soldats, affranchis et esclaves). Sur fond de plantations incendiées et de tumulte révolutionnaire, le légendaire Toussaint-Louverture, esclave africain de la deuxième génération, tout autant résolu à résister aux excès de la masse qu'à mettre fin à la domination française en Haïti, se prépare à devenir le héros d'une rébellion inconcevable de violence… Finaliste au National Book Award 1995 et au Pen/Faulkner Award 1996, ce roman saisissant de réalisme et de puissance dans l'évocation tragique constitue le premier tome d'une trilogie consacrée à la révolte des esclaves en Haïti et plus largement à la question de la haine raciale.

Mon avis :
Un livre très interessant sur l'abolition de l'esclavage à Saint Domingue (République Dominicaine) et l'accès à l'indépendance de la future île qui deviendra Haïti. (Pour ma décharge, il a même fallu que j'aille vérifier où était cette île, car j'avais du mal à la situer).
De très belles évocations (mais très dures également) et explications sur ce qu'ont enduré les "mulatres, les noirs" pour pouvoir accèder aux droits des blancs, qui leur refusent ce droit pour pouvoir profiter d'eux un maximum, que ce soit sur le plan du travail que du droit de "cuissage". Des scènes très cruelles de torture, du côté des blancs (Les Grands Blancs : les propriétaires terriens) mais également les noirs (Les esclaves). Il eut alors été facile de prendre parti, mais l'auteur nous remémore bien que ces exactions ont bien eu lieu des deux côtés.
Toutes ces scènes sont "adoucies" par le biais de quelques personnages, le docteur Hébert (que j'aime vraiment beaucoup), qui, bien que blanc, se sent partagé entre ces 2 cultures et sa propre réflexion intellectuelle. (Il est français, possède une plantation, mais ne comprend néanmoins pas que l'on puisse situer l'esclave, dans l'échelle de l'homme, juste au dessus de la mule !) Il y a également l'esclave Toussaint (qui deviendra par la suite "Toussaint-Louverture") qui également, par la "manière douce" permettra l'accès à l'indépendance, en constituant intelligemment une armée (il va utiliser les officiers "blancs" rejetés à la fois par les monarchistes et les républicains, et en expliquant à ses soldats (une majorité quand même d'anciens esclaves assoiffés par la vengeance) que la barbarie n'est pas la solution à tout.
Comme dit Mousseline, un style simple de la part de l'auteur qui permet de ne pas décrocher et au contraire de vouloir toujours en savoir plus.
En tout cas, une grande saga historique comme je les aime.
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