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Critique de MartezeBeajour
La chambre est si grande que l'on peut tous y dormir, grande comme l'univers, seule la lune reste dehors et nous surveille. Maman, elle, a missionné cette gardienne, nous a bercé d'une douce chanson, et est partie travailler au restaurant d'en face. On peut dormir sans crainte, avec François et Marie, et demain nous irons à la fête foraine cueillir un ballon rouge, se perdre un peu, prendre le train fantôme et jouer à se faire peur, manger une barbe à papa. Et si la nuit il se passait vraiment des choses atroces dans la cantine du train fantôme ? Et si une ogresse avait remplacé maman pour mitonner un civet de bambins ? À la frontière du rêve, entre somnolences et vraies peurs du noir, Mike Kenny nous balade dans des histoires qu'il invente encore, comme lorsqu'il était petit, et ça marche, l'on frissonne avec François, l'on doute avec Marie, et tout défile bien tricoté, trois voix pour nous faire haleter à la lisière de la nuit. Très réussi.
