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Critique de PabloB


"What an horroful year" est un recueil de six nouvelles, correspondant chacune à l'un des six derniers mois de l'année. J'avais hâte de découvrir la plume et l'univers de Meg Maine, et le moins que je puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçu. L'auteure nous emmène à chacune de ses histoires dans un contexte nouveau, et nous tire irrémédiablement dans les méandres de son imagination débordante. Ce qui m'a sans doute le plus plu dans ce recueil de grande qualité, c'est la capacité de Meg Maine de jouer avec les clichés, de titiller à chaque fois les stéréotypes sans pour autant jamais y tomber ; ou seulement momentanément pour ensuite nous surprendre avec talent. L'auteur est en effet passionnée d'horreur, aussi bien cinématographique que littéraire, et les adeptes du genre trouveront là une raison supplémentaire de se réjouir. On reconnait ainsi des éléments du film Halloween, ou encore de Carrie... Mais aussi des références à la culture populaire américaine, par le biais notamment des contes de Noël. Meg Maine s'amuse donc à reprendre les contextes, les scénarios et les attitudes de personnages que l'on retrouve fréquemment dans ce registre. Inévitablement, cependant, elle renverse la table et nous propose une chute ou une conclusion qui nous laissent abasourdis, songeurs, et souvent hébétés.
La plume de Meg Maine est directe et incisive. Très imagée, presque cinématographique, elle nous pénètre par des visions claires et souvent répugnantes. Son écriture est également très organique, en ce sens qu'elle fait régulièrement appel à l'aspect sensoriel du monde horrifique qu'elle nous dépeint ; les odeurs, la matière, le bruit... Pour autant, jamais elle ne délaisse la psychologie de ses personnages, et leur intimité, ce qui nous permet une vraie immersion.
Bien sûr, j'ai préféré certaines nouvelles à d'autres, mais aucune ne m'a déplu. Mes trois favorites sont les trois dernières, correspondant aux mois d'octobre, novembre et décembre. Je tire notamment mon chapeau à Meg Maine pour "Joyeux Noël", une nouvelle faussement juvénile qui m'a scotché de la première à la dernière ligne. L'auteure y adopte le point de vue d'une fillette de 8 ans, et adapte sa plume en conséquence avec un réalisme et un talent bluffants.
Bravo Meg Maine ! J'ai hâte de te lire encore.
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