La femme interdite

Suite à un traumatisme de l'enfance, souvenir refoulé, Lila souffre de vaginisme. Elle vit avec Serge qui souffre de problèmes d'érection. Chacun accepte la particularité de l'autre, celle de Lila ne l'empêche pas d'avoir du plaisir sexuel, de désirer les hommes, de provoquer leur désir même. Lila s'adresse à un ostéopathe, le Dr Bloumay, un homme stable, modeste, simple, qui va lui tenir tête et réussir à la soigner.

A travers ce roman on suit donc le cheminement psychologique de cette femme dans son parcours de rémission, de la résistance initiale jusqu'au laisser-aller normal. Les dialogues entre Lila et l'ostéopathe sont percutants et stimulants. La relation de couple avec Serge est trop diluée dans des considérations existentielles ou hors champ. Des personnages secondaires comme la mère de Lila et son prétendant sont trop inactifs et finalement insipides. La lecture laisse sur sa faim malgré un bon sujet.

Pour information, une définition imagée du vaginisme selon le gynécologue Kroger : « le vaginisme est à l'intromission du pénis ce qu'est le clignement de l'oeil à la pénétration du moucheron. »