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Critique de Stockard


Ouverture : Washington - Théâtre Ford - 14 avril 1865.
John Booth Wilkes (un ancêtre d'Annie ?!) tire sur Abe Lincoln et prend la fuite, tout surpris de ne pas se faire descendre en chemin.
Jusque là, rien d'inédit, l'un des plus fameux assassinats de l'Histoire, on lit cette introduction avec un goût de déjà-vu mais le fait qu'elle soit contée à la première personne vue par Wilkes lui-même la rend assez intéressante et donc on continue... et heureusement parce que l'inédit de la chose se trouve par la suite, dans la vie de Henry et Clara que Thomas Mallon entend nous conter du début.
A la mort de l'un de leur parent respectif, ils voient leur père et mère survivants se remarier, faisant d'eux des demis (frère et soeur). Clara admire le côté dur à cuire et antisocial de Henry, celui-ci apprécie à peine sa présence mais pour quelqu'un qui ne tolère personne, c'est déjà quelque chose.
Ils grandissent, leurs sentiments aussi. Ils en viennent à envisager le mariage, malgré l'interdit que dicte leur position familiale, qu'importe, ils s'aiment, ils iront à l'église, mais il faut attendre que Henry revienne de la guerre civile pour mener à bien leur projet. Il rentrera, un peu secoué mais entier et pour Clara le plus dur est derrière eux...
C'était sans compter l'invitation des Lincoln à les accompagner au théâtre un soir d'avril 1865.

Thomas Mallon fait le pari (réussi) de baser son histoire sur les autres occupants de la loge de Lincoln en ce jour fatal, leur vie (pas rose) après le drame, la folie qui va s'emparer de Henry quand il devra subir des années durant les regards et demi-mots accusateurs de tous ceux qui ont vu en lui un lâche et un faible.

Thomas Mallon connait son sujet et nous fait revivre un grand moment de l'Histoire des États-Unis d'un oeil différent, inédit. On s'attache à ce couple que la fatalité du destin va s'acharner à détruire.
Un très bon roman qui nous fait rêver à un livre qui aurait John Bowden Connally comme personnage principal pour nous parler du début d'après-midi d'un jour de novembre 1963.
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