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Critique de ATOS


Apprendre à vivre sans ou bien avec. Impossible de choisir entre ces deux mondes. Peut-être.
Sans elle, ou bien sans ailes. le monde des vivants, le monde des morts. Trouver le passage. Trouver la réponse. Impossible, mais il faudra tenter l'aventure.
Traîner son ombre, matière sombre, démesurément trop grande pour l'enfant qui se cache à l'intérieur. Manteau de peine, cape d'invisibilité au bonheur qui nous reste.
On ne perd pas sa mère. On peut perdre ses clés, ou la raison, et même on peut bien perdre le nord. Mais on ne perd pas sa mère. C'est le roman du deuil de l'enfant. Et peu importe l'âge. Peu importe le pourquoi, le comment. Ce ne sont pas les morts qui nous hantent, mais nous qui hantons le royaume des absents. Roman de fantaisie, de poésie, comme toujours chez Malzieu. Bouleversant, renversant. Dès les premières lignes, on comprend. On reconnaît tout. Les objets, les parfums, les lieux, les images. Peut être qu'avant d'être devenue sans, qu'avant d'être sans ailes, je ne n'aurai pas reçue la confidence de cette peine de la même façon. Et ce n'est pas un hasard si j'ai choisi, devenue à mon tour minuscule, d'emporter ce livre dans ma caverne, un soir d'hiver, un soir de brume. On a besoin d'histoire, qu'on nous raconte des histoires, qu'on prononce la phrase magique : il était une fois, même, même si c'était la première fois, même si c'est la dernière fois. Encore un beau, tendre, fabuleux conte de Mathias Malzieu.

Astrid Shriqui Garain
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