>
Critique de laulautte
On pourrait s'attendre d'un conteur qu'il recueille lors de son Tour du Monde nombre de contes et légendes traditionnels merveilleux, mais de son 1000jours1001nuits, Claudio le Vagabond ramène dans son escarcelle des histoires de tranches de vie dans leur âpre réalité, des récits sombres et sobres dans toute la vérité subjective qu'implique leur transmission par les personnes directement liées, ou simples témoins, de ces évènements contés dans ce troisième recueil de nouvelles.
Partout autour du globe il y a des bars où on peut s'abreuver de brèves de comptoirs mordantes, mais plus rares sont les bars où se retrouvent des gens de partout pour une soirée spectacle sur le thème WTF. Dans le Bar de Partout – aux allures de purgatoire ambiance cabaret – s'organise le passage sur scène de gens surgissant des deux côtés de la mappemonde qui ne comprennent pas ce qui leur arrive et pourquoi la vie leur joue bien des tours. Avec ce recueil poignant, Claude Mamier nous invite dans la vie de ces gens de tous les horizons et de toutes les confessions religieuses sans porter de jugement, prendre parti, faire dans le misérabilisme ou la victimisation. Il ne dit pas grand-chose mais ne cache rien, il éclaire d'une lumière sans chaleur certains coins d'ombre de la surface du globe pour signifier simplement : « Voilà. C'est comme ça que ça se passe, ici ou ailleurs. ». Un coup de projecteur toutefois auréolé d'un halo de fantastique que dose parfaitement Claudio le Vagabond pour nuancer ses nouvelles dignes des articles ou reportages d'un Courrier international.
Certaines nouvelles pourront parfois sembler un brin trop caricaturales tant les doses d'infortunes qui sapent et détruisent « les artistes » sont fortes, à la limite du supportable, mais l'auteur s'en défend dans sa note en fin d'ouvrage : « le monde est rempli, gonflé, boursouflé d'histoires caricaturales, à tel point qu'on se demande comment il fait pour ne pas vomir ? ». Que nous soyons de Prague, Katmandou, Cochabamba, Hébron, Phnom Penh, Paris, Rio de Janeiro, la Plaine du Serengeti, Varanasi, ou encore du Maroc, la vie c'est la roulette on ne choisit pas. L'important n'est pas alors de se demander « cela pourrait-il vraiment arriver ? » mais plutôt « pourquoi cela arrive-t-il ? », à certains et pas à d'autres.
Attendez-vous certainement à quitter le Bar de Partout titubant, avec une sacrée gueule de déterré, cherchant un peu de lumière pour sortir de l'ombre.
Partout autour du globe il y a des bars où on peut s'abreuver de brèves de comptoirs mordantes, mais plus rares sont les bars où se retrouvent des gens de partout pour une soirée spectacle sur le thème WTF. Dans le Bar de Partout – aux allures de purgatoire ambiance cabaret – s'organise le passage sur scène de gens surgissant des deux côtés de la mappemonde qui ne comprennent pas ce qui leur arrive et pourquoi la vie leur joue bien des tours. Avec ce recueil poignant, Claude Mamier nous invite dans la vie de ces gens de tous les horizons et de toutes les confessions religieuses sans porter de jugement, prendre parti, faire dans le misérabilisme ou la victimisation. Il ne dit pas grand-chose mais ne cache rien, il éclaire d'une lumière sans chaleur certains coins d'ombre de la surface du globe pour signifier simplement : « Voilà. C'est comme ça que ça se passe, ici ou ailleurs. ». Un coup de projecteur toutefois auréolé d'un halo de fantastique que dose parfaitement Claudio le Vagabond pour nuancer ses nouvelles dignes des articles ou reportages d'un Courrier international.
Certaines nouvelles pourront parfois sembler un brin trop caricaturales tant les doses d'infortunes qui sapent et détruisent « les artistes » sont fortes, à la limite du supportable, mais l'auteur s'en défend dans sa note en fin d'ouvrage : « le monde est rempli, gonflé, boursouflé d'histoires caricaturales, à tel point qu'on se demande comment il fait pour ne pas vomir ? ». Que nous soyons de Prague, Katmandou, Cochabamba, Hébron, Phnom Penh, Paris, Rio de Janeiro, la Plaine du Serengeti, Varanasi, ou encore du Maroc, la vie c'est la roulette on ne choisit pas. L'important n'est pas alors de se demander « cela pourrait-il vraiment arriver ? » mais plutôt « pourquoi cela arrive-t-il ? », à certains et pas à d'autres.
Attendez-vous certainement à quitter le Bar de Partout titubant, avec une sacrée gueule de déterré, cherchant un peu de lumière pour sortir de l'ombre.
