Au XVIIème siècle, dans une société où subsistaient encore de nombreuses superstitions et pratiques magiques, aussi bien en milieu rural qu'urbain, les cas de possession et de sorcellerie interpellaient l'opinion. C'est à travers un ensemble de textes de cette époque que
Robert Mandrou, historien des mentalités, s'intéresse à ce phénomène. L'Abbé D'Aubignac, dans l'un de ceux-ci, décrit ses visites aux possédées de Loudun et assistent à des exorcismes. Ce théologien croit à une vulgaire machination. Ces phénomènes sont le plus souvent attribués à des humeurs mélancoliques ou à des impostures. Dans son mémoire sur les faux sorciers, le comte d'Argenson, lieutenant de police, nous décrit dans le détail les pratiques de petits escrocs qui prétendent nouer des pactes avec des esprits infernaux et qui s'occupent autant de chasses aux trésors, d'astrologie que de vol ou de prostitution.
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