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Critique de Tricape


Salué par le prix Renaudot, ce roman rend compte du quotidien d'intellectuels de minorités dans un pays dont le régime fait peu de cas. Malheureusement, la forme choisie par l'auteure nuit à la clarté du propos ; à moins qu'elle n'ait voulu rendre compte par la forme même du récit de la complexité de la société stambouliote…

À propos de l'interdiction d'utiliser l'alphabet arménien dans la jeune Turquie moderne et de priver ainsi les Arméniens de la transmission par écrit, la narratrice se demande ce que deviendrait un Allemand qui ne pourrait lire Goethe. Elle rapporte comment dans les livres scolaires d'histoire on prétend que la terre de Turquie n'a pas connu d'extermination et qu'un pseudo concours de dissertations sur ce thème a même été organisé. La justice actuellement rendue est comparée à une partie d'échec entre un être humain et un pigeon qui, avant la fin, renverse toujours l'échiquier. On constate que depuis 2007 les Arméniens ne sont plus particulièrement visés par le régime ; les Kurdes les remplacent. Les premiers n'ont plus de porte-parole et sont désormais si peu nombreux qu'ils ne sont plus considérés comme une menace.

le lecteur qui ne connaît pas suffisamment Istanbul (ville et société) aura du mal à suivre le fil du récit. Il lui restera l'impression de la description d'une dérive sournoise et inexorable (?) d'un pays vers la pensée unique contre laquelle quelques intellectuels tentent de s'opposer.
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