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Critique de lalahat
Le plus attachant dans le roman de Marlène Manuel est bien l'île de Noirmoutier elle-même, qu'elle dépeint très bien. Elle apporte à son propos des éléments géographiques et historiques et rend sensible toute sa vulnérabilité. le saunier de Noirmoutier, Jean, personnage central et mystérieux, apparaît de prime abord comme un sauvage, rustre à souhait. Julia, aux antipodes, est une riche parisienne fort cultivée et policée qui tombe sous son charme. Les contraires s'attirent parfois, mais s'agit-il bien de cela? le récit penche alors vers l'Arlequin avec des relents d'eau de rose plus que d'air iodé. L'intrigue aurait convenu au roman feuilleton. On se retrouve transporté en Toscane, puis retour à Noirmoutier. Beaucoup de malheur, de silence, baignent le récit. Tous les ingrédients sont là pour en faire un succès populaire à l'écran. Bien déçue, je suis tout de même allée jusqu'au bout de ma lecture, histoire d'en connaître le dénouement, sans grande surprise.
