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Critique de Taraxacum


Bien contente d'avoir lu Les Fiancés, mais aussi contente de l'avoir fini, car une lectrice soumise à plein de tentations et souffrant un peu devant le côté bavard du style peut se laisser abattre par ce genre de pavés!
Cependant, Les Fiancés est un monument, parfois un peu effrayant, mais valant vraiment le coup.
Il serait difficile de résumer l'intrigue, car elle n'est pas seule importante ici, les mille et une digression, sur l'histoire de Milan et des alentours, sur l'époque, sur tel ou tel personnage complètement secondaire dans le roman, font tout autant parti de l'oeuvre que les amours très contrariées de Lucia et de Renzo.
Mais d'abord, pourquoi sont elles contrariées ses amours? Ils sont jeunes, ils s'aiment, la mère de Lucia, seule parente en vie des deux, accueille le jeune homme à bras ouverts, et la date a été fixé.
Seulement voilà, un petit noble local ayant aperçu Lucia, il fait menacer par ses braves, entendez ses sbires, le curé du village. Don Abbondio, il s'agit donc du curé, est un pleutre de la plus belle eau, et au lieu de faire ce qu'il devrait, célébrer le mariage quand même et envoyer un message à son évêque, le bien connu Frédéric Borromée, qui aurait eu vite fait d'y mettre bon ordre, il s'émeut, et tâche d'empêcher le mariage en invoquant toute une série d'arguments sans queue ni tête.
Les embrouillaminis qui vont en résulter, les tentatives d'enlèvements des sbires et les idées pas toujours brillantes de Renzo, vont jeter nos personnages sur les routes, leur faire voir Milan pendant certains de ses jours les plus terribles, de révoltes populaires à la peste, en passant par la dévastation du passage des armées. le lecteur apprend bien des choses sur l'histoire de cette partie de l'Italie, comme par exemple la guerre pour la succession du duché de Mantoue, sur une flopée de personnages historiques, plus ou moins recommandables, et l'épaisseur de l'oeuvre fait que beaucoup, beaucoup de thèmes très intéressants y sont abordés, souvent par des personnages secondaires, comme la violence qui est faite à la religieuse de Monza par sa famille et le drame qui en découle, le thème de la jeune femme forcée vers les ordres étant d'ailleurs repris à une autre occasion dans le roman.
C'est très très riche, dans un style très bavard, c'est un pavé, un monument, et un livre qui mérite toute sa place si connue dans les lettres italiennes!
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